Une campagne pour dire que « Les capotes gratuites c’est dans toutes les pharmacies »

Depuis le 1er janvier 2023, les moins de 26 ans peuvent bénéficier de préservatifs gratuits sans ordonnance en se rendant directement en pharmacie. Malgré un bon démarrage de ce dispositif, ils sont trop peu à y recourir. Les Laboratoires Majorelle lancent une campagne d’information sur les réseaux sociaux et créent le site capotes-gratuites.fr.

Les Laboratoires Majorelle dévoilent dans un sondage* que seulement 5 % des jeunes de 15-25 ans ont demandé plusieurs fois des préservatifs gratuits sans ordonnance en pharmacie depuis que le dispositif existe. Mis en place le 1er janvier 2023, celui-ci avait pourtant connu un bon démarrage puisque 2 millions de préservatifs gratuits avaient été distribués le premier mois. Mais, selon les derniers chiffres évoqués par le gouvernement, il a ensuite marqué le pas, avec 7,8 millions de préservatifs délivrés au total entre janvier et juin.

« Si depuis l’annonce de la gratuité du préservatif, certains jeunes ont intégré cette mesure, beaucoup continuent à avoir des rapports sexuels non protégés. L’usage exponentiel de la pilule du lendemain conjugué à la croissance des IVG démontre une tendance très inquiétante aux rapports non protégés des jeunes qui pourrait à terme se traduire par une reprise des infections au VIH en France », alerte Alexandre de Germay, PDG des Laboratoires Majorelle. En effet, insiste-t-il, depuis la crise sanitaire du Covid, la consommation de pilules du lendemain a doublé pour atteindre les 2,8 millions d’unités en 2023. Après une baisse substantielle pendant les années Covid, le nombre d’IVG en 2022 retrouve le niveau élevé de 2019 à 234 300.

Pour contrer la tendance et faire face aux 500 000 nouvelles infections sexuellement transmissibles (IST) comptabilisées chaque année, les Laboratoires Majorelle créent le site Internet capotes-gratuites.fr, lancent une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux, et déploie une communication innovante : des emballages de préservatifs sur lesquels on peut lire d’un côté « les capotes gratuites c’est pas ici », et de l’autre « c’est dans toutes les pharmacies ». Et selon la vidéo qui accompagne la campagne, ces emballages ont été déposés un peu partout dans les enseignes qui attirent les moins de 26 ans, telles que Burger King, Foot Locker, des cinémas, « des rayons manga », « des boutiques de fringues », des parfumeries. Ils sont aussi affichés en grand format en ville, ils sont apparus sur les écrans de « La Fête de l’Huma » en septembre dernier, mais aussi dans l’appli de rencontres Happn. L’objectif poursuivi est simple : rappeler l’importance de se protéger lors de rapports sexuels et la possibilité d’accéder à des préservatifs gratuits en pharmacie.

* Sondage OpinionWay pour les Laboratoires Majorelle, réalisé du 21 au 26 septembre 2023 auprès d’un échantillon de 1 072 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 25 ans.