Une mère de famille a discrètement alerté une pharmacienne à Illkirch-Graffenstaden des violences subies de la part de son conjoint. La coopération de l'officine à permis d'arrêter l'homme sans heurt. Les violences conjugales ne sont toutefois pas confirmées.
L'affaire s'est déroulée le mardi 24 mai à 17 heures, dans la pharmacie du centre commercial Baggersee à Illkirch-Graffenstaden. Une femme enceinte, accompagnée de son conjoint, s'est présentée au comptoir avec une ordonnance sur laquelle elle avait griffonné un « SOS ».
Sentant que quelque chose ne tournait pas rond, l'adjointe au comptoir, une étudiante en 4e année de pharmacie, a rapporté la situation à la gérante de l'officine. Cette dernière a décidé d'appeler la police et, sur les instructions des forces de l'ordre, de garder le couple le plus longtemps possible dans l'officine. Les pharmaciennes ont conduit la femme dans l'arrière-boutique en faisant mine de ne pas comprendre l'ordonnance, la séparant de son conjoint, qui a été arrêté sans heurt par la patrouille de police arrivée peu après.
La femme, mère de deux enfants et enceinte d'un troisième, venait de sortir de l'hôpital, et a évoqué des violences, agressions verbales et menaces de mort de la part de son compagnon, dans un contexte de séparation du couple. Placé en garde à vue par la police, ce dernier a été libéré deux jours plus tard, les violences conjugales n'ayant pas pu être caractérisées par les enquêteurs. En effet, au domicile de la plaignante, seule une poubelle renversée et abîmée avait été découverte. L'homme, âgé de 30 ans, sera jugé ultérieurement pour dégradation.
L'action des pharmaciennes a été saluée par la Direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin. La gérante de l'officine a d'ailleurs rappelé auprès du site « DNA » (« Les Dernières nouvelles d'Alsace ») que « les femmes doivent savoir qu’elles peuvent venir en pharmacie pour nous alerter sur une situation de danger. En France, notre maillage sur le territoire est très important. On peut venir facilement sans rendez-vous. Il n’y a pas besoin de mot de passe particulier. En tant que professionnel de santé, on est préparé à les aider ».
Dans ce domaine, les 219 officines de l'Oise ont reçu des sachets à médicaments sur lesquels figurent des numéros de téléphone pour l'accompagnement des victimes, dans le cadre d'une campagne de prévention contre les violences intrafamiliales.
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