Apparu au centre hospitalier de Lannion, un nouveau variant ne semble pas plus contagieux, ni plus dangereux que le virus classique. Il est toutefois classifié « à suivre » par les autorités sanitaires, car il passe sous les radars des tests PCR et remet par conséquent en cause la stratégie de dépistage.
Jusqu’alors épargnée par la flambée récente des cas de Covid, la Bretagne voit surgir un variant inconnu. La Direction générale de la Santé (DGS) a signalé en effet un cluster nosocomial d’infections à SARS-CoV-2, qui aurait pour origine un nouveau variant porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S, mais également dans d’autres régions virales.
Les chercheurs ont été mis sur la piste de ce nouveau variant par des cas de patients présentant les signes cliniques évocateurs de Covid-19, mais dont les résultats de tests RT-PCR réalisés sur prélèvement nasopharyngé étaient faiblement positifs, voire négatifs. Cette découverte est de toute première importance pour la stratégie de dépistage. Car ces modifications génétiques du virus peuvent conduire à un sous-diagnostic, et par conséquent interférer sur les mesures de prévention. Des investigations complémentaires sont également en cours afin d’évaluer l’impact de ces mutations sur la transmissibilité, la sévérité et le risque éventuel d’échappement immunitaire de ce nouveau variant.
Pour l’heure, les autorités sanitaires recommandent aux professionnels de santé d’observer la plus grande vigilance dans une partie des départements de Côtes-d’Armor et du Finistère, et tout particulièrement dans les bassins de vie de Lannion, Morlaix, Guingamp-Paimpol, dans la communauté de Leff Armor et dans l’agglomération de Saint-Brieuc Armor. Toute personne, présentant des signes cliniques évocateurs de Covid-19, ainsi que toute personne âgée de 80 ans ou plus chez laquelle survient brutalement une altération de l’état général, des chutes répétées, une aggravation de troubles cognitif, un syndrome confusionnel, une diarrhée ou encore une décompensation d’une pathologie antérieure, peuvent être concernées par une infection à ce variant.
Il y a donc lieu de prendre toutes les précautions selon qu’il s’agit d’un cas possible, d’un cas probable ou d’un cas confirmé. À noter que si un résultat faiblement positif est obtenu par RT-PCR, une infection par ce variant peut être évoquée. « Il convient alors d’adresser un prélèvement profond au CNR pour augmenter les chances d’obtenir un résultat positif et de pouvoir caractériser le virus en cause », précise la DGS.
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