Afin d'améliorer la prise en charge des patients souffrant de douleurs chroniques, la Haute Autorité de santé (HAS), le Collège de médecine générale (CMG) et la Société française d'étude et de traitement de la douleur (SFETD), publient un guide sur le parcours de santé reposant sur la coordination de l’ensemble des acteurs impliqués, notamment en ville.
Touchant plus d'un Français sur cinq, les douleurs chroniques ont déjà fait l'objet de trois plans nationaux. Si ceux-ci ont permis de progresser, des efforts sont encore nécessaires pour améliorer la prise en charge des patients et la formation des professionnels de santé, car 70 % des personnes atteintes de douleurs chroniques ne disposent toujours pas d'une réponse adaptée à leur situation. Prises en charge tardives et inégalités territoriales d'accès aux soins spécialisés persistent. Pour aplanir ces difficultés des patients, la HAS, le CMG et la SFETD proposent une nouvelle organisation des soins illustrée par un guide configurant le parcours de santé du patient.
Les professionnels de ville sont la pierre angulaire de cette prise en charge qui s'articule sur trois niveaux. Chacun d'entre eux propose des soins en équipe pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle gradués en fonction de l'intensité et de la persistance de la douleur. Le médecin traitant, en tant que coordonnateur de ce parcours, s’appuie sur une équipe de soins primaires constituée d'un infirmier, d'un kinésithérapeute, d'un pharmacien et d'un psychologue. Il joue également le rôle d'interface entre la ville et les structures spécialisées en douleur chronique pour un soutien des professionnels de ville et une meilleure coordination entre la ville et l’hôpital.
En cas de douleurs chroniques « rebelles », correspondant à un niveau 2, le médecin peut en effet solliciter le soutien des consultations d’évaluation et de traitement de la douleur de son territoire. Le patient pourra être éventuellement orienté vers un service hospitalier de spécialité selon le type de douleur chronique. Par exemple, il sera adressé en neurologie pour une céphalée chronique ou une douleur neuropathique, en rhumatologie pour une douleur chronique musculosquelettique… Enfin, le niveau 3 est déclenché par le Centre d’évaluation et de traitement de la douleur chronique qui convoque une réunion de concertation pluridisciplinaire, une évaluation complémentaire en vue d'un acte technique spécifique réalisable ou d'une hospitalisation.
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