Recommandés par la Haute autorité de Santé (HAS) en phase prévaccinale sur les patients soupçonnés d'avoir déjà contracté le virus, les tests sérologiques font aujourd'hui l'objet d'un avis actualisant la ou les protéines cible qu'ils doivent rechercher.
Depuis son avis du 3 juin qui préconisait l'utilisation de tests sérologiques rapides en prévaccination afin de savoir rapidement si une personne a été infectée par le Covid et donc de ne lui administrer qu’une dose de vaccin le cas échéant, la Haute autorité de Santé (HAS) a poursuivi ses investigations. Basé sur de nouvelles études, un avis du 26 juillet publié aujourd'hui recommande de privilégier les tests ciblant la protéine virale S ou les protéines virales S et N (protéine de la nucléocapside (protéine N) et/ou protéine spike (protéine S)).
Cet avis de la HAS s'appuie sur l'étude SEROCoV-HUS des Hospices universitaires de Strasbourg. Celle-ci a suivi l’évolution de la production d’anticorps dirigés contre les protéines virales S ou N chez 393 personnels hospitaliers ayant eu une forme légère du Covid-19 jusqu'à 422 jours après le début des symptômes. Or cette étude a mis en évidence qu’un an après l’infection, 97 % des individus ont gardé leur anticorps anti-S. En revanche, 20 % seulement ont gardé leurs anticorps anti-N, montrant ainsi une meilleure persistance des anticorps anti-S que des anticorps anti-N chez les patients symptomatiques.
Cette persistance des anticorps anti-S et/ou la diminution de la production d’anticorps anti-N ont également été rapportées pour des personnes asymptomatiques dans d’autres études récentes de plus petite taille ou ayant une durée de suivi plus limitée, précise la HAS.
« Ces données suggèrent donc qu’une ancienne infection asymptomatique par le SARS-CoV-2 pourrait être détectée par un test sérologique ciblant la protéine S mais pas par un test sérologique ciblant uniquement la protéine N (risque de faux négatifs dans ce dernier cas) », conclut l'autorité sanitaire.
Ces observations ont été corroborées par des expérimentations de sérologies prévaccinales menées sur les sites pilotes de l’Hôtel-Dieu à Paris et aux Hospices civils de Lyon. Le taux de détection d’infections par le SARS-CoV-2 était supérieur lorsque le test ciblait la protéine S comparativement à un test ciblant la protéine N.
Compte tenu de ces nouvelles données, la HAS recommande d'utiliser de préférence, en contexte de dépistage prévaccinal, des TROD utilisant comme cible virale de détection soit la protéine virale S (ou ses composantes), soit les protéines virales S et N (détection combinée).
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