Bronchiolite du nourrisson : Beyfortus disponible à la mi-septembre
La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis un avis favorable pour la prise en charge de Beyfortus (nirsévimab), un traitement préventif contre la bronchiolite des nourrissons. Comme annoncé par un DGS-Urgent, il sera disponible dès le 15 septembre « dans les établissements de santé et sur commande dans les officines ». Beyfortus pourra être prescrit et injecté à l’ensemble des nourrissons nés à partir du 6 février 2023 en métropole. Pour obtenir ce traitement en pharmacie, les parents devront disposer d’une ordonnance du médecin qui suit l’enfant.
Les rendez-vous de prévention aux âges clés de la vie bientôt en pharmacie
Cette mesure, introduite par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, va être proposée dans un premier temps aux patients âgés de 45 à 50 ans (à partir du 1er octobre) avant d'être étendue en 2024 aux autres catégories d'âge (20 et 60 ans). Tout comme les médecins, les infirmiers et les sages-femmes, les pharmaciens seront impliqués. L'entretien, d'une durée de 30 à 45 minutes, permettra au professionnel de proposer un patient un plan de prévention personnalisé. Il donnera par exemple l'occasion au pharmacien de voir si le patient est à jour de ses vaccinations. Avant de se lancer, les officinaux devront suivre une formation dont les modalités restent à déterminer. Quant à la rémunération de cet acte, un montant de 30 euros, commun à toutes les professions de santé, a été proposé par l'assurance-maladie.
Des pharmaciens dans les collèges
A la rentrée, tous les élèves de 5e pourront être vaccinés contre le HPV au sein même de leur établissement scolaire. Les pharmaciens et les professionnels de santé libéraux ont eu confirmation qu'ils pourraient bien venir en appui dans les collèges. Un tarif de 48 euros de l'heure devrait être proposé par l'assurance-maladie même si rien n'est encore officiel.
Obligation vaccinale contre la rougeole pour les professionnels de santé
Dans un avis rendu le 31 juillet, la Haute autorité de santé (HAS) préconise de rendre obligatoire la vaccination contre la rougeole pour les professionnels de santé. L'instance a en revanche décidé de maintenir les consignes en vigueur concernant les vaccinations contre la coqueluche, la grippe, l'hépatite A et la varicelle, qui restent donc simplement recommandées pour les professionnels de santé.
De grandes évolutions pour les préparateurs
Un an près la publication d'un arrêté entérinant sa création, le Conseil national professionnel des préparateurs en pharmacie d'officine (CNPPO) a enfin vu le jour en juillet. Cette instance aura pour mission de représenter les intérêts des préparateurs dans le domaine de la formation, du développement de leurs compétences et de leur pratique. Par ailleurs, les préparateurs sont désormais autorisés à avoir le numéro RPPS attitré, ce qui leur donne accès à leur propre carte e-CPS.
Un nouveau ministre de la Santé
Ancien directeur de l'ARS d'Île-de-France, Aurélien Rousseau a été nommé ministre de la Santé le 20 juillet et succède donc à François Braun. À 47 ans, le nouveau locataire de l'Avenue de Ségur, par ailleurs époux de la directrice déléguée de l'assurance-maladie, Marguerite Cazeneuve, aura notamment la responsabilité de rédiger la lettre de cadrage présidant aux négociations conventionnelles entre la CNAM et les pharmaciens.
Vers une augmentation des franchises médicales
La Première ministre et le ministre de la Santé ont tous deux confirmé fin août que l'exécutif songeait à doubler le tarif des franchises médicales (pour la porter donc à un euro) afin de faire des économies. Une mesure que le gouvernement tente notamment de justifier par le niveau de consommation des médicaments en France, plus élevé qu'ailleurs en Europe. Ce relèvement pourrait aussi concerner la "participation forfaitaire" qui s'applique chez le médecin, qui passerait, elle, de 1 à 2 euros. L'exécutif envisagerait aussi d'étendre la franchise aux dispositifs médicaux tels que les pansements ou béquilles, jusqu'alors exemptés. Un possible doublement des plafonds annuels serait aussi à l'étude. Si le gouvernement a également décidé de faire la chasse aux arrêts maladie considérés comme injustifiés, il a en revanche décidé d'écarter une autre mesure : l'augmentation des taxes sur l'alcool.
L'UFC-Que choisir remet en cause le monopole pharmaceutique sur les médicaments sans ordonnance
Dans un article, l'association de consommateurs s'est déclarée en faveur de « l’ouverture de la distribution de l’automédication aux grandes surfaces et parapharmacies », mesure qui « générerait 250 millions d’euros de gain annuel de pouvoir d’achat pour les usagers » selon elle. Une proposition qui n'a pas manqué de faire réagir les syndicats, notamment l'USPO, qui a accusé l'association de consommateurs de « confondre santé et consommation » et de reprendre « des propositions d'arrière-garde ».
Le nombre de pharmaciens stagne
Selon le dernier bilan de la démographie des pharmaciens 2022, on comptait 20 757 pharmacies sur le territoire (avec une baisse de 0,9 % en métropole) et 73 795 pharmaciens en exercice (-0,3 % par rapport à 2021). Des chiffres « faussement rassurants » estime cependant l'Ordre. En effet, la génération des 25-30 ans ne pourra pas compenser les futurs départs à la retraite des plus de 60 ans, avertit l'instance ordinale, qui compte plus que jamais sur les nouvelles missions pour renforcer l'attractivité de la filière officine.
En bref
Depuis le mois de juillet, 74 pharmacies bretonnes sont intégrées au dispositif OSyS, qui entre désormais dans sa phase 2 et va se concentrer sur six situations cliniques. Selon les calculs du gouvernement présentés le 6 juillet, 96 % des pharmacies pourraient être touchées par la réforme de l’assiette sociale, une mesure qui figurera au PLFSS pour 2024.
Depuis le 1er août, les tickets de caisse et de carte bancaire ne sont plus remis au client sauf si celui-ci le demande.
Selon les données publiées par l’Observatoire Fiducial des pharmaciens pour l’année 2022, la rémunération moyenne annuelle d’un pharmacien dirigeant atteignait 64 000 euros en 2022, soit 3 % de plus que l’année précédente.
La part de patients considérés comme en mésusage parmi ceux ayant perçu un remboursement d’Ozempic (sémaglutide) est passée « de 0,7 % en mai 2022, à 1 % en septembre 2022 et à 1,4 % fin mai 2023 », a souligné l'ANSM dans un dernier bilan.
Selon une information de l'USPO, il n'y aura pas de période de priorisation imposée lors de la prochaine campagne de vaccination contre la grippe, qui doit débuter le 17 octobre.
Suite aux conclusions d'une récente étude, l'ANSM a mis en garde patients et professionnels sur des risques potentiels pour la santé des nouveau-nés en cas de prise de valproate de sodium ou dérivés par le père.
Depuis le 1er septembre, les prix publics des spécialités remboursées de Gaviscon (alginate de sodium, bicarbonate de sodium) ont augmenté.
À partir du début du mois d'août, une hausse des indicateurs Covid a été observée en France, l'incidence du virus et le nombre d'hospitalisations sont néanmoins restés à des niveaux faibles.
Selon le rapport annuel de l'ANEPF, les frais de rentrée ont augmenté d'environ 14 % en un an pour un étudiant inscrit en 5e année de pharmacie.
La prise en charge par le pharmacien d'officine de la pollakiurie et des brûlures mictionnelles non fébriles chez la femme de 16 à 65 ans et celle de l'odynophagie pour les patients de 6 à 50 ans est entré dans le droit commun suite à la publication d'un arrêté dans le « Journal Officiel » du 24 août.
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