Face à l’envolée du dépistage alors que les contaminations sont au plus haut, la Direction générale de la santé (DGS) demande aux effecteurs de tests antigéniques et PCR de prioriser les publics à tester. Le gouvernement annonce un renforcement de la politique de dépistage.
Avec près de 10 millions de tests PCR et antigéniques réalisés la semaine du 31 décembre au 6 janvier, la France connaît un pic jamais atteint. Selon les derniers chiffres actualisés vendredi soir, 9,5 millions de tests ont en effet été réalisés (hors autotests), soit une hausse de 25 % par rapport à la semaine précédente : 2,86 millions de tests PCR et 6,65 millions de tests antigéniques (TAG). Et depuis le 3 janvier, un test sur quatre concerne les enfants.
Dans ce cadre, la DGS préconise de prioriser les TAG et PCR aux publics suivants : les symptomatiques et les contacts à risque, les patients disposant d’une prescription médicale, les personnes ayant un autotest positif, les personnes dont la réalisation d’un test est obligatoire dans le cadre de l’application des règles aux frontières (retour de zone rouge ou rouge écarlate) et, dans la mesure du possible, les personnes ayant besoin d’un test pour se rendre à l’étranger. En conséquence, les personnes qui souhaitent réaliser un test de réassurance, qu’elles soient vaccinées ou non, doivent être orientées « vers des autotests à réaliser de manière itérative ».
La DGS a par ailleurs indiqué vendredi que « des actions sont en cours pour augmenter encore l'offre de dépistage ». Ce qui a été confirmé dimanche par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur « BFMTV », qui a présenté un plan de renforcement en trois axes. D’abord la mise en place de « plusieurs centaines » de centres de dépistage à proximité des centres de vaccination, ce qui permettrait, lors de moments creux dans la vaccination, aux professionnels sur place de réaliser des tests. Le 2e axe vise à permettre aux pharmaciens de « créer leur propre petit centre de dépistage en recrutant eux-mêmes, temporairement, des professionnels de santé » pour dépister dans leur officine. Enfin, un arrêté paru dimanche élargit les effecteurs des tests PCR et antigéniques au sein des laboratoires d’analyse médicale.
Gabriel Attal ajoute que pour les 6 000 officines qui ne pratiquent pas les tests de dépistage, et afin de les inciter à commander des autotests pour répondre à la demande des cas contacts vaccinés et des moins de 12 ans qui peuvent bénéficier de deux autotests pris en charge, le gouvernement s’engage à indemniser à 100 % le stock d’autotests qui ne serait pas écoulé. Selon la DGS, entre le 3 et le 7 janvier, 2,7 millions d’autotests ont été distribués par les pharmaciens aux cas contacts. Au 7 janvier, les stocks en pharmacie s’élevaient à 6 millions d’autotests et 11 millions supplémentaires doivent leur être livrés cette semaine.
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