Les pharmaciens peuvent désormais réaliser les entretiens pharmaceutiques et les bilans partagés de médication en télésoin et être rémunérés pour cet acte. Toutefois, un premier entretien réalisé en présence du patient devra être effectué avant de pouvoir se lancer dans le télésoin.
Le pharmacien pourra désormais réaliser les entretiens AOD, AVK, asthme, ainsi que les bilans partagés de médication (BPM) à distance. L’arrêté du 18 mai paru hier au « Journal officiel », leur permet en effet d’accompagner leurs patients par télésoin, c’est-à-dire par vidéotransmission. Cette mesure est mentionnée parmi différentes mesures « d'organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire ».
L’arrêté précise également que les pharmaciens d'officine sont autorisés à facturer à l'assurance-maladie les honoraires correspondant à ces entretiens. Aucune négociation spécifique ne sera donc nécessaire entre les syndicats de la profession et l’assurance-maladie.
Un bémol cependant. Ces entretiens en télésoin devront être précédés d’un premier entretien en présence du patient (ou en présence d’un aidant pour les patients en perte d'autonomie). Par conséquent, si cet arrêté va permettre aux pharmaciens ayant déjà commencé des entretiens avec leurs patients de les poursuivre, « il sera difficile, dans les conditions actuelles, de demander à un patient âgé de venir passer un quart d’heure d’entretien dans l’espace de confidentialité », déplore Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Une contrainte que relève également Grégory Tempremant. Le président de l’URPS pharmaciens des Hauts-de-France ne s’en réjouit pas moins de voir le télésoin aboutir dans les textes. À l’initiative de l’URPS, les pharmaciens des Hauts-de-France n’ont d’ailleurs pas attendu cet arrêté pour proposer le télésoin à leurs patients pendant le confinement (voir article « abonné »). Grégory Tempremant, assume d’avoir quelque peu bousculé le calendrier : « C’était essentiel de franchir ce pas afin de garantir à nos patients la continuité des soins. Nous avons prouvé que cela était faisable techniquement, le dernier verrou à lever était d’ordre administratif ! », se félicite-t-il.
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