Observance à distance

Télésanté : les infirmiers rémunérés pour accompagner les patients à prendre leurs médicaments

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Publié le 28/07/2022

Crédit photo : Phanie

Après plusieurs mois de négociations, les infirmiers ont signé hier un avenant conventionnel qui les autorise, entre autres, à accompagner les patients dans la prise de leurs médicaments, à distance.

Les syndicats infirmiers libéraux et la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) ont acté hier plusieurs avancées dans l’exercice des soins de ville dans le cadre de l’avenant 9 à leur convention. Parmi ces évolutions de la pratique infirmière, le recours accru à la télésanté et la possibilité de réaliser des actes à distance tel l’accompagnement des patients « à la prise médicamenteuse ».

Les infirmiers seront rémunérés 14,50 euros pour cet acte en visio. L'accompagnement de la prise médicamenteuse du patient, inscrit à la nomenclature depuis le 1er janvier, se limitait jusqu'à présent au domicile du patient. Il doit être prescrit par un médecin, soit dans le cadre de l’initiation d’un traitement, de sa modification ou dans le cas d’une situation clinique susceptible de remettre en question la stratégie thérapeutique. Il s’adresse aux patients non dépendants, polymédiqués et présentant des critères de fragilité identifiés.

Les infirmiers pourront également, grâce à la téléexpertise, proposer des séances à domicile de surveillance clinique et de prévention aux patients ayant été hospitalisés pour un épisode de décompensation d’une insuffisance cardiaque ou d’exacerbation d’une bronchopathie chronique obstructive (BPCO). De même, toujours à distance, les infirmiers pourront effectuer une surveillance et une observation des patients insulinotraités. Par la signature de cet avenant 9, les infirmiers obtiennent une rémunération de la vaccination selon deux modalités. 7,56 euros lorsque la prescription a été établie par un professionnel de santé ou que la délivrance du vaccin ne nécessite pas de prescription. 9,61 euros lorsque la personne ne dispose pas d’une prescription préalable établie par un autre professionnel de santé alors que le vaccin est à prescription obligatoire.


Source : lequotidiendupharmacien.fr