En cas de Covid pris en charge en ambulatoire, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise de sensibiliser les patients aux signes d’une possible dégradation de leur état et la prescription d’un oxymètre en cas de facteur de risques de Covid grave. Un oxymètre qui pourrait prochainement être remboursé par l’assurance-maladie.
À la demande du ministère de la Santé, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a lancé une enquête en ligne le 1er avril dernier pour connaître l’état des stocks d’oxymètres en officine, la capacité à s’en fournir rapidement et les tarifs pratiqués pour ce matériel dont le prix n’est pas encadré. Résultats : l’état des stocks est satisfaisant et les pharmaciens sont en capacité de se fournir rapidement. En revanche, les tarifs pratiqués sont très variables et dépendent pour beaucoup des fournisseurs choisis pour l’approvisionnement en matériel médical. « Cela va de 10 euros à plus de 40 euros parfois », précise Philippe Besset, président de la FSPF.
Or, hier, la HAS a publié ses réponses rapides pour la prise en charge des patients Covid en ambulatoire. Parce que des patients « même jeunes, même initialement asymptomatiques ou avec des symptômes légers, arrivent parfois aux urgences ou en réanimation, en raison d’une dégradation brutale de leur état de santé », l'instance préconise de sensibiliser tout patient Covid suivi en ambulatoire des « signes d’une dégradation possible de leur état », en particulier entre le 6e et le 12e jour suivant l’apparition des symptômes.
Surtout, la HAS indique que pour les patients à risque de Covid grave, de plus de 65 ans ou présentant des symptômes respiratoires, « un oxymètre de pouls pourra être prescrit », à utiliser au moins trois fois par jour par le patient « jusqu’à J14 après le début des symptômes ou après la date du test positif si le patient est asymptomatique ». C’est donc pour la délivrance de cet oxymètre que le pharmacien intervient. À ce stade, ce matériel proposé à la vente en officine et dont le prix n’est pas encadré, n’est pas remboursé. Mais à l’issue de l’enquête menée par la FSPF auprès des confrères, des discussions sont en cours avec l’assurance-maladie pour encadrer le prix et mettre en place une prise en charge. « Pour le moment, la Sécurité sociale propose un tarif de location, mais nous n’y sommes pas favorables car il s’agit d’un matériel qui se casse facilement et dont le patient a besoin au long cours. Nous avons proposé un remboursement d’achat », indique Philippe Besset. Une décision devrait intervenir rapidement selon lui, « étant donné la saturation des hôpitaux ».
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