Face à une situation épidémique qui se dégrade, les Français prennent leurs responsabilités. Preuve en est : non seulement le nombre de tests réalisés (antigéniques et PCR) a largement augmenté ces dernières semaines, mais c'est aussi le cas des ventes d’autotests en pharmacie.
Selon les données de GERS Data, les autotests Covid ont fait l’objet de 800 000 ventes la semaine du 27 juin au 3 juillet, soit 4 % du total des ventes des officines. Le record de janvier n’est pas atteint, à savoir 8 % des ventes en pharmacie alors même que la GMS avait l’autorisation temporaire de vendre des autotests, rappelle « Le Figaro ». Mais les pharmaciens ressentent une hausse importante de l’activité liée à la forte augmentation des contaminations, voyant se multiplier les demandes de vaccinations, de tests et autotests. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a souhaité aux confrères de réussir à prendre quelques jours de vacances cet été, même s'il les appelle à rester « sur le pont face au Covid », rappelant qu'ils ont « un rôle de santé publique et il faut le tenir : c'est important pour les patients comme pour les pharmaciens ».
Les derniers chiffres publiés par Santé publique France devraient pousser à la prudence, les contaminations poursuivant leur accélération : hausse du taux d’incidence de plus de 50 % la semaine du 27 juin au 3 juillet, et cela dans la quasi-totalité des classes d’âge et dans toutes les régions de métropole ; hausse des nouvelles hospitalisations et des admissions en soins critiques ; hausse des décès. La barre symbolique des 150 000 décès en France depuis le début de la pandémie a été dépassée vendredi dernier. En outre, le nombre de réinfections est en augmentation et concernerait 12 % des cas confirmés.
Face à l’accélération de la 7e vague de Covid, le gouvernement ne souhaite pas remettre en place de mesures contraignantes et appelle chacun à prendre ses responsabilités. Le ministre de la Santé, François Braun, a ainsi demandé aux Français qui partent en vacances « de mettre le masque dans les trains, dans les bus, dans tous les endroits où l’on est un peu les uns sur les autres ». De son côté, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prédit le pic de la vague « la semaine prochaine en Île-de-France » et un impact accentué sur le système de soins « plutôt fin juillet ».
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