Alors que le président de la République s’est prononcé hier pour un âge de départ à la retraite à 65 ans, les caisses de retraite des pharmaciens, médecins, chirurgiens-dentistes et sages-femmes se déclarent favorables à un âge minimum fixé à 62 ans.
Campagne électorale oblige, la réforme des retraites revient sur les devants de la scène. Un dossier évoqué hier par le président de la République, Emmanuel Macron, candidat à sa succession. Son programme inclura un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, un minimum retraite à 1 100 euros pour les carrières complètes et la suppression des principaux régimes spéciaux (RATP et EDF), a précisé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Un timing parfait pour les trois caisses de retraite de professionnels de santé, dont la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), qui avaient choisi de s’exprimer aujourd’hui sur « leur » programme retraite. La CARCDSF (Caisse d’assurance retraites des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes), la CARMF (Caisse autonome de retraite des médecins de France) et la CAVP ont en effet conçu un document commun qui sera présenté aux candidats à l’élection présidentielle. S'il ne semble plus question de revenir sur leur autonomie – le régime universel paraît avoir été abandonné par Emmanuel Macron - les trois caisses entendent bien au contraire montrer au futur président de la République ce qui fait la force des caisses autonomes.
Les trois caisses autonomes ont exposé l’originalité de leur modèle mais aussi sa capacité à être dupliqué à grande échelle, notamment en ce qui concerne leur régime de base, géré par chacune d’elles pour le compte de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professionnels libéraux (CNAVPL). Alors que le président de la République semble avoir abandonné la retraite à points, ces professionnels de santé libéraux mettent en exergue le régime de base à points, un système en vigueur dans les trois caisses depuis 2004, et selon lequel un euro cotisé donne les mêmes droits à tous. « Il permettrait à 100 % des Français les plus fragiles et à 95 % de la population générale d’être couverts, s'il venait à être généralisé », affirment les trois caisses.
Autre caractéristique de ces caisses autonomes, leur système de retraite complémentaire à l’équilibre et géré en toute indépendance par les professionnels de santé eux-mêmes. Enfin, dernier atout exposé par les trois caisses : leur régime complémentaire retient pour unique critère de départ à la retraite les cotisations et non pas la durée d’assurance. « Résultat, un médecin peut demander sa retraite à partir de 62 ans. Libre à lui de majorer son montant de 5 % par an en continuant à travailler jusqu’à 65 ans, et de 3 % par an s’il poursuit son activité jusqu’à 70 ans », expose le Dr Thierry Lardenois, président de la CARMF.
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