ACTUELLEMENT en discussion, un nouveau barème de marge devrait voir le jour pour les grossistes-répartiteurs. Exit les quatre tranches selon le prix du médicament, elles seraient remplacées par deux tranches : 6,68 % du prix fabricant hors taxe (PFHT) pour tout médicament jusqu’à 450 euros, avec un minimum de 0,30 euro par boîte, et 0 % au-delà. « Cette modification de la marge grossiste est quasiment actée. Selon nos calculs, cela permettra au grossiste de gagner de la marge sur tous les produits dont le PFHT est inférieur à 3 euros et tous ceux dont le PFHT est supérieur à 133 euros », estime Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Conséquence pour l’officine : une perte sur l’achat des génériques, dont la marge grossiste pouvait être récupérée par les pharmaciens. « Avec ce nouveau calcul de marge, nous allons perdre 25 millions d’euros la première année, puis 25 millions de plus l’année suivante… Soit une perte de 50 millions d’euros », calcule Gilles Bonnefond, qui tient à réfuter l’idée selon laquelle les achats en direct permettront de compenser le manque à gagner. En effet, assure-t-il, les laboratoires raboteront leurs conditions commerciales. Sans réclamer le retrait de la mesure, le président de l’USPO demande toutefois aux répartiteurs de ne pas profiter du nouvel arrêté de marge pour baisser les remises des pharmaciens. « Étant donné les baisses de prix, les déremboursements, cette perte sur le marché du générique, il va falloir compenser ! Dans ce nouveau contexte, les conditions commerciales ne doivent surtout pas diminuer, mais au contraire être mieux négociées. »
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics