LE PHARMACIEN titulaire est longtemps resté relativement isolé. Il arrivait à vivre plutôt correctement et cela sans véritable remise en question. Le pouvoir était naturellement chez ses fournisseurs même si le pharmacien faisait partie d’un groupement d’achats. Ma mère, par exemple, a exercé de cette manière tout au long de sa carrière. Aujourd’hui, ce temps est définitivement révolu ! Le constat est simple. L’immense majorité de nos officines voient leur chiffre d’affaires stagner, voire décliner. Combien comptons-nous de pharmacies en situation de redressement judiciaire ? Beaucoup, et le phénomène s’accélère. J’espérais que la convoitise de Leclerc sur les médicaments déremboursés bousculerait le conservatisme assumé de nos instances, mais, malheureusement, le jeu des ego a repris de plus belle.
Le constat d’impuissance est devenu le dénominateur commun de nombre de mes confrères alors que des solutions existent. Ainsi, Univers pharmacie se base sur une idée simple : se battre pour son indépendance professionnelle et financière en étant c-o-a-l-i-s-é. Cette idée est celle de « l’indépendance dans l’interdépendance ». Notre philosophie repose sur trois socles : l’éthique, les résultats économiques et la solidarité.
Éthique car nous sommes d’abord des acteurs de santé, les gardiens des drogues et, bien souvent, les aiguilleurs pour nos patients. Il nous arrive fréquemment de refuser une vente. La pharmacie est à la fois un commerce et un service public. Univers Pharmacie intègre à 100 % ce paradoxe.
Solidaire également, avec l’exemple de notre affilié, Isidore Rubinstein, à Strasbourg, qui a vu sa pharmacie détruite en marge des manifestations contre l’OTAN à Strasbourg en avril 2009. Nous avons participé à la reconstruction de sa pharmacie en trois mois seulement.
Résultats économiques enfin, car les solutions d’Univers Pharmacie ont été largement éprouvées et démontrent que nous répondons aux problématiques d’aujourd’hui et de demain. Elles sécurisent et satisfont chaque personne qui entre dans une de nos pharmacies, Global Pharmacie ou Univers Pharmacie.
J’ajouterais que certains de nos affiliés Univers sont à la pointe dans certains domaines tels que l’homéopathie, les soins de support, etc. Une entreprise qui va bien permet à son affilié d’améliorer ses compétences techniques, ce qui impacte le groupe tout entier et les patients consommateurs.
Aujourd’hui, Michel-Édouard Leclerc et consorts veulent nous prendre des parts de marché pour les injecter dans une logique de consommation et non de parcours de soins. Dans ce contexte, les pharmaciens non coalisés auront du mal à résister à des entreprises multimilliardaires qui communiquent à coups de massue dans les médias. La profession doit comprendre qu’il n’est pas possible de repousser les prédateurs de la grande distribution sans être coalisé et d’arrêter de nier notre identité entrepreunariale. Nous sommes des commerçants et des professionnels de santé. L’un ne va pas sans l’autre et l’un ne doit pas prendre l’ascendant sur l’autre.
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