L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) fait savoir par voie de communiqué qu’elle s’oppose à l’expérimentation proposée par l’assurance-maladie pour la prescription médicale électronique. Selon le syndicat, de nombreuses questions restent en suspens. Comme préalable à cette expérimentation, l’UNPF souhaite que le serveur hébergeur des données de santé soit géré par un organisme indépendant et non par l’assurance-maladie comme elle le prévoit. L’UNPF ne signera pas de protocole d’accord tant que cette question ne sera pas résolue. Par ailleurs la prescription électronique médicale (PEM) crée, selon elle, de nouvelles contraintes techniques pour les pharmaciens (limitation des ordonnances à 4 lignes) et de nouvelles modalités techniques non définies (comment signaler au médecin une modification de prescription ?). « Le cadre juridique de la PEM reste flou et ne permet pas d’envisager une expérimentation », estime l’UNPF. Enfin, l’assurance-maladie n’a pas prévu de financement ni pour l’expérimentation, ni pour la production de ce nouvel outil. L’UNPF refuse que les pharmaciens soient à nouveau mis à contribution.
« Compte tenu du contexte économique actuel et du refus de l’assurance-maladie d’ouvrir des négociations sur la rémunération, il ne nous semble pas pertinent d’engager les confrères sur la voie, non balisée, de la PEM », conclut le syndicat.
A la Une
La CNAM propose une consultation de déprescription à 60 euros pour les médecins
À la Une
Journée du 30 mai, grève des gardes, pétition… Où en est le mouvement de mobilisation des pharmaciens ?
Accès aux médicaments
MSF dénonce les « prix exorbitants » des stylos à insuline
Innovation
Sanofi tente le développement d’un vaccin grippe/Covid-19 avec Novavax