LES MISSIONS du pharmacien étant désormais clairement définies par la loi HPST, reste maintenant à négocier avec l’État comment les rémunérer. D’où cette idée de « niveaux de services », directement inspirée du modèle anglais, présentée par Philippe Besset lors du Congrès des pharmaciens de Strasbourg. Le président de la commission Économie de l’officine de la FSPF distingue trois niveaux de services : les « essentiels », les « avancés » et les « optionnels ».
En pratique, les services essentiels sont ceux liés directement à la dispensation du médicament. Pour les rémunérer, Philippe Besset propose d’utiliser le forfait à la boîte de 53 centimes d’euros actuellement en vigueur pour l’affecter d’une autre façon. Quant au financement de cette rémunération, il devra s’inscrire dans l’enveloppe actuelle de la marge sur le médicament. Parallèlement, le président de la commission Économie plaide toujours pour une augmentation du seuil de la première tranche de la marge dégressive lissée (MDL) de 22,90 à 27 euros.
Deuxième niveau de services, ceux dits « avancés ». Philippe Besset y range toutes les nouvelles missions prévues par la loi HPST, telles celles de pharmaciens correspondant ou référent. Pour ces nouvelles missions, la FSPF demande une rémunération complémentaire. Dans le cadre de l’expérimentation qui sera prochainement menée dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), une indemnité de 0,35 euro par jour et par résident est ainsi déjà prévue pour chaque pharmacien référent. Ce qui, en moyenne, pourrait représenter 9 000 euros par an. L’opération de dépistage du diabète rémunéré 75 euros, organisée en Vendée, entre également dans ce cadre (voir l’article ci-dessus).
Enfin, le troisième niveau de services qualifiés « d’optionnels » correspond, par exemple, à la mission numéro 8 de la loi HPST : « Les pharmaciens peuvent proposer des conseils et des prestations destinés à favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des personnes ». Plus généralement, il s’agit de services à la personne qui n’entrent pas dans le champ de la dispensation de médicaments ou de la santé publique (nutrition, diététique…).
« Nous sommes extrêmement attentifs à ce que toutes les pharmacies puissent dispenser ces services », insiste Philippe Besset. En particulier pour les services essentiels qui, selon lui, doivent être réalisés par 100 % du réseau.
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