La rémunération globale des médecins enregistre une hausse de 0,48 % sur l’année 2016. Les disparités se creusent cependant entre les spécialités, et au sein des spécialités elles-mêmes, selon que le praticien exerce en secteur 1 ou 2.
La rémunération des médecins, publiée par la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), est en progression pour l’année 2016. Les praticiens ont vu leurs revenus nets déclarés augmenter de 0,48 % en euros courants par rapport à 2015 (0,30 % hors inflation).
Cependant, les écarts continuent à se creuser entre les généralistes, dont les revenus n’évoluent que de 0,23 % en moyenne, et les spécialistes, qui bénéficient d’une hausse moyenne de 0,73 % de leur rémunération. Pour autant, cette deuxième catégorie comprend des perdants. C’est le cas des psychiatres (-1,44 %), des pédiatres (- 0,92 %), mais aussi des radiologues (- 1,55 %).
Ces derniers, toutefois, font encore partie, avec 120 671 euros annuels en moyenne, des cinq spécialités les mieux rémunérées. Les cardiologues, également classés parmi les plus hauts revenus avec 121 303 euros, figurent, pour leur part, parmi ceux qui progressent le plus avec 2,44 % de hausse entre 2015 et 2016. Dans cette catégorie des gagnants, à noter aussi les gastro-entérologues hépatologues (+ 7,42 %), les stomatologues (+ 4,55 %), et les oncologues. Cette dernière spécialité est la mieux rémunérée, avec un revenu moyen de 264 268 euros (+2 % en 2016).
D’importantes disparités s’observent dans certaines spécialités entre les praticiens exerçant en secteur 1 et ceux pratiquant en secteur 2. C’est particulièrement le cas des radiologues, dont le revenu baisse de 2,39 % en secteur 1, mais augmente de 3,79 % en secteur 2. Ou encore des gériatres, dont le revenu s’infléchit de 2,09 % en secteur 1 pour évoluer à + 13,60 % en secteur 2.
Ce phénomène se retrouve également au sein de la médecine générale. Sur les 59 157 généralistes, le revenu moyen en secteur 1 (76 218 euros) progresse moins vite qu’en secteur 2, + 0,19 % contre + 0,67 %.
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