Non seulement la rémunération spécifique pour la délivrance de conditionnements trimestriels n’est pas systématiquement appliquée à toutes les spécialités, mais elle n’est pas équivalente à la dispensation de trois boîtes mensuelles. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) veut une révision des règles.
Cela fait « trop longtemps » que « le modèle économique des conditionnements trimestriels pénalise les pharmacies d’officine », dénonce l'USPO. Depuis le 1er juillet 2012, la marge du pharmacien sur les grands conditionnements correspond à la marge d’un conditionnement mensuel multipliée par trois, avec une décote de 10 %. Soit une perte de marge de 10 % ; une avancée dans le sens où la perte atteignait jusqu’alors 30 à 45 % en moyenne. Hélas, le statut de conditionnement trimestriel n’a pas été accordé à tous les conditionnements trimestriels, privant ainsi le pharmacien de la marge spécifique dite HG. Et l’USPO de lister certaines des spécialités concernées : Lévothyrox, Permixon, spécialités à base d'anastrozole, collyres, médicaments inhalés…
« L’USPO a alerté à maintes reprises les pouvoirs et la Haute Autorité de santé (HAS) », explique son président Gilles Bonnefond. En vain. Comme promis, le syndicat rouvre dès lors le débat sur les conditionnements trimestriels avec de nouvelles exigences : une rémunération pour les boîtes de trois mois égale à trois fois celles des boîtes d’un mois et cela sans aucun abattement, « à l’instar de ce qu’ont obtenu les industriels depuis 2012 » ; et des honoraires de dispensation spécifiques lors de la délivrance d’un grand conditionnement.
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