« Pharmaciens, vérifiez le paiement de vos indemnités ! », invitent Thierry Bouchez et Jean-Marc Lebecque, co-présidents du syndicat USPO du Pas-de-Calais. « Nous avons été alertés, depuis mars, par un pharmacien qui ne s'était pas vu créditer des indemnités Scannérisation-Ordonnances (SCOR), l'une des deux rémunérations sur objectif de santé publique (ROSP) », précise Thierry Bouchez, pharmacien à Avion.
Cette rémunération, annuelle et versée justement en mars, d'un montant de 418 euros par pharmacie, indemnise les officinaux qui ont investi en matériel pour établir des liaisons plus rapides et plus sûres avec leur caisse primaire. Les deux co-présidents ont donc demandé à l'AGETIP, leur concentrateur et gestionnaire des flux financiers, de lancer une étude sur les neuf cents pharmacies (principalement dans le Nord et le Pas-de-Calais) dont il gère le tiers payant.
À l’issue de ce travail, il est apparu que 9,5 % des pharmacies n'avaient pas été créditées des indemnités SCOR. Thierry Bouchez et Jean-Marc Lebecque ont donc adressé une requête auprès des caisses primaires de leur région. La caisse primaire de l'Artois, par exemple, a reconnu l'erreur, relevant que des pharmaciens n'avaient pas été indemnisés pour cela, et régularisé les paiements. Cette CPAM a précisé que la faute en revenait à un bug informatique, mais national, au niveau de la CNAM.
Les deux co-présidents du Pas-de-Calais pensent donc que d'autres départements peuvent être concernés, et invitent leurs confrères à le vérifier. Jean-Marc Lebecque et Thierry Bouchez ont envoyé un courriel à tous les pharmaciens du Nord et du Pas-de-Calais.
Effets de seuil sur les génériques
L'étude de l'AGETIP a aussi amené des pharmaciens à constater que le RSOP générique qui leur était payé avait baissé, avec des variations parfois supérieures à 10 %. « Les pharmaciens travaillent en général de façon identique d'une année sur l'autre », relève pourtant Thierry Bouchez. Et de se demander si ces variations ne seraient pas dues à des « effets de seuil ».
L'USPO s'est donc fixé de poser la question en Commission paritaire nationale, pour que « soient regardées ces variations, de manière à les atténuer, si possible avec un calcul moins sensible aux effets de seuil ». Les revenus des pharmaciens ne doivent pas baisser sans cause, soulignent-ils.
« Il est nécessaire de sensibiliser les pharmaciens à la vérification des versements des différents ROSP, reprend Thierry Bouchez. Elles deviennent en effet une composante importante de notre rémunération. À l’instar d'une facturation subrogatoire électronique (FSE), il faut suivre les paiements. »
Thierry Bouchez presse les pharmaciens de vérifier leurs paiements.
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