Le syndicat FO branche pharmacie estime qu'une revalorisation de la valeur du point de seulement 1,8 %, comme le proposent les syndicats de titulaires, n'est pas suffisante.
Au cours de la réunion de négociation salariale pour 2023 qui s’est déroulée le 16 janvier, les chambres patronales ont proposé une augmentation de la valeur du point de 1,8 %, soit l’équivalent de la revalorisation du SMIC. Mais pour FO branche pharmacie, pas question de signer cet accord dont la revalorisation proposée est « indécente ». FO demandera donc la réouverture de négociations sur ce sujet.
En effet, selon Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral FO pour la branche pharmacie, les salariés de l’officine accusent un retard de 2,52 % sur l’année 2022. Il explique ainsi son calcul : « Deux accords de salaires sont entrés en application les 16 mars et 31 août 2022, avec un taux de 3 % chacun. Compte tenu de l’application tardive, ceci représente en fait une augmentation de 3,38 % en masse sur l’année 2022. Or l’indice des prix à la consommation était de 5,9 % à fin décembre 2022 sur les 12 derniers mois. Nous accusons donc un retard de 2,52 % sur l’année 2022. »
De plus, FO souligne que, dans l’enquête portant sur les salaires menée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), il apparaît clairement que la grille des minima conventionnels ne suffit pas à recruter des professionnels qualifiés. Par conséquent, « rémunérer ses salariés au-dessus des minima conventionnels n'est pas chose exceptionnelle », avance Olivier Clarhaut. Face à cette situation, la FSPF a proposé de renégocier les classifications pour rendre plus attractifs les débuts de carrière des préparateurs et des adjoints. Une proposition qui ne fait pas pour autant fléchir la position de FO : « Une réforme structurelle de la grille des classifications est en effet à envisager, admet Olivier Clarhaut. Mais nous ne céderons pas sur les salaires pour une hypothétique négociation sur la grille. » Pour FO, « un accord sur la refonte des classifications ne pourra être satisfaisant que dans l’hypothèse où les futurs préparateurs titulaires du DEUST seraient placés à un niveau supérieur à celui des préparateurs BP ».
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais