Six mois de négociations entre les partenaires sociaux ont abouti aujourd'hui à une hausse de 3 % des salaires de l'officine à partir du 1er juillet.
Plus 3 %, c'est ce qu'obtiendront en fin de mois sur leur bulletin de paie les salariés de la branche officine. Alors qu'ils avaient mandat pour signer initialement à 2,5 %, voire à 2 %, les syndicats représentatifs des titulaires sont tombés d'accord sur une augmentation de 3 % avec trois syndicats de salariés. La CFDT devrait se rallier à la signature. Pour Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine du syndicat FO, il s'agissait de la négociation de « la dernière chance » : « Nous sommes loin de nos revendications légitimes et des attentes des salariés mais nous avons tout tenté pour éviter une année blanche et un retard irrattrapable. » Cet accord « très minimaliste » a cependant le mérite « de relancer les autres négociations dans la branche et, notamment, à propos de la revalorisation de la progression de carrière du préparateur et du pharmacien adjoint », souligne-t-il. Olivier Clarhaut ajoute que cette revalorisation de 3 % du point officinal, applicable au 1er juillet, sera accompagnée d'une clause de revoyure si le SMIC est augmenté avant la fin de l'année.
Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), pour sa part, estime que cette revalorisation salariale est un effort consenti répondant aux problématiques de pouvoir d'achat des salariés, mais qui s'annonce « compliquée » dans le contexte économique actuel du réseau officinal. « Si notre situation économique ne s'améliore pas, ce sera alors au détriment de l'emploi », prévient-il. Pour lui, la balle est dans le camp de l'État : « Le président de la République ne peut pas d'un côté demander aux entreprises de faire un effort sur les salaires et maintenir de l'autre côté une pression sur l'économie des officines via des prix encadrés. L'État doit prendre ses responsabilités ! », déclare-t-il à quelques semaines du début des négociations conventionnelles avec l'assurance-maladie. Les revendications sont identiques du côté de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dont le président, Philippe Besset, se félicite que le dialogue avec les salariés n'ait jamais été rompu. Le syndicat a par ailleurs profité de cette séance de négociations pour présenter sa proposition de modifications du plan de carrière des adjoints.
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