Répondant à un sondage de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lancé le 7 novembre, les titulaires se déclarent mieux armés pour affronter la deuxième vague de l’épidémie. Ils n’en estiment pas moins nécessaire de réactiver le dispositif de compensation de l’assurance-maladie. Une demande que le syndicat a déposée auprès de l’organisme payeur.
Sur les quelque 5 528 titulaires ayant répondu au sondage en ligne de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), 47,3 % estiment leur équipe moins stressée par la deuxième vague de l’épidémie et le reconfinement de la population. Se sont-ils habitués à cet état d'urgence sanitaire ? En tout cas, « ils se sentent prêts à l’affronter », commente Philippe Besset, président du syndicat. Au total, 36,4 % constatent une baisse de leur activité (contre plus de 80 % en mars dernier), mais dans 83 % des cas, elle est inférieure à 20 %. Toutefois, 71,5 % pensent qu’il est nécessaire de réactiver auprès de l'assurance-maladie, le dispositif de compensation lié à la perte d’activité. « Pour l’heure, celui-ci ne concerne pas la médecine de ville mais uniquement les cliniques privées qui ont dû déprogrammer des interventions chirurgicales. Mais j’en ai fait officiellement la demande auprès de l’assurance-maladie et elle s’est engagée à observer de près les pertes d’activité pouvant toucher les pharmacies », annonce Philippe Besset.
Toujours dans le contexte de la deuxième vague, les pharmaciens se prononcent à 86,7 % pour une rémunération du portage à domicile dans le cadre d’une livraison consécutive à une téléconsultation. « Nous travaillons avec les syndicats de médecins pour que le prescripteur recueille le nom de la pharmacie référente du patient à la fin de la téléconsultation. À charge au médecin d’envoyer la prescription à cette officine avec, au besoin, la mention portage à domicile, ce qui pourrait alors ouvrir les droits à cette prise en charge financière », commente Philippe Besset, précisant que le dossier allait être porté auprès de l’assurance-maladie.
Enfin, autre résultat de ce sondage, 87,8 % des pharmaciens déclarent ne plus disposer de vaccin antigrippal en stock. « Cela veut dire que ces officines ne peuvent plus délivrer de doses à de nouveaux patients », analyse Philippe Besset ; de nombreux patients se trouvent ainsi sur des listes d’attente. Indiquant « de véritables tensions sur les vaccins », le président de la FSPF a annoncé ce matin que la profession se mettrait prochainement en ordre de marche pour dispenser les stocks de l’État, soit deux millions de doses environ dont 400 000 seront réservées aux EHPAD.
Quant aux tests antigéniques, véritable nouveauté de cette gestion de la deuxième vague, 11,7 % des pharmaciens en réalisent déjà et 20, 9 % s'apprêtent à le faire. 71,9 % des pharmaciens répondants ont déjà reçu des tests, la plupart du temps au nombre de 200. Une proportion équivalente a commandé des équipements individuels de protection (EPI).
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