Priorisation de la vaccination antigrippale : la FSPF demande une doctrine d’Etat

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Publié le 23/09/2020
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Crédit photo : Phanie

Alors que les vaccins arrivent dans les officines dès la fin de la semaine, la FSPF demande que les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) portant sur la priorisation des populations cibles fassent l’objet d’un cadrage ministériel.

Les vaccins sont déjà en voie d’acheminement vers les pharmacies. Et il y a urgence, d’après la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à ce que des règles contraignantes soient émises par les autorités afin d’éviter la cacophonie. Des messages contradictoires brouillent en effet les recommandations émises par la HAS et la DGS, préconisant de réserver les doses de vaccins aux populations cibles. En effet, pas plus tard que le week-end dernier, 75 députés publiaient une tribune dans le «Journal du dimanche », dans laquelle ils incitaient les Français – sans distinction — à se faire vacciner contre la grippe dans un élan citoyen. Un non-sens. Seulement 15 millions de doses de vaccins seront disponibles en France alors même que les populations cibles se montent à 20 millions. Comment faire face, dans ces conditions, à la demande potentielle des quelque 45 millions de Français qui souhaiteront se faire vacciner ?

Une situation qui met les pharmaciens en porte à faux : « ils ne pourront faire autrement que de délivrer des vaccins à tout le monde à partir du 13 octobre », déplore Philippe Besset, président de la FSPF. À moins que le gouvernement ne suive « la recommandation » du syndicat et émette une doctrine sur la réservation des doses aux plus fragiles. La FSPF, qui envisage d’effectuer un monitoring quotidien sur la vaccination tout au long de la campagne, estime que le taux de population cible vaccinée de 50 % atteint en 2019 pourrait être dépassé cette année. « 60 %, voire 70 % sont tout à fait réalisables, cet objectif est atteint dans certains pays », affirme Philippe Besset. Dans ce cas, la question de la délivrance aux populations non-cibles ne se poserait plus.


Source : lequotidiendupharmacien.fr