Pouvoir d’achat

Pourquoi ne pas réduire la TVA de l’OTC ?

Par
Publié le 07/06/2022

Crédit photo : Phanie

Face à la montée de l’inflation, NèreS (qui représente les laboratoires pharmaceutiques produisant des produits de santé & de prévention de 1er recours disponibles en pharmacie sans ordonnance) suggère d’améliorer le pouvoir d’achat des Français en abaissant le taux de TVA des médicaments en libre accès de 10 % à 2,1 %.

Et si une réduction du taux de TVA permettait un meilleur accès aux médicaments de prescription médicale facultative et venait par là même en aide au pouvoir d’achat des Français ? Alors que l’inflation a atteint un taux de 5,2 % au mois de mai et que le pouvoir d’achat est devenu, selon un sondage CSA réalisé pour l’hebdomadaire « Le Journal du dimanche », la préoccupation majeure de 46 % de la population, Nères émet cette proposition. L’association qui regroupe 29 fabricants de médicaments et dispositifs médicaux suggère d'appliquer sur ces médicaments en vente libre et ces dispositifs médicaux une TVA de 2,1 % au lieu de 10 %. « Réduire d’autant la TVA pour ces produits de premier recours, à visée préventive, permettrait de rapporter entre 139 et 162 millions d’euros de pouvoir d’achat supplémentaire aux Français », signale Luc Besançon, délégué général de NèreS, en faisant référence à une projection effectuée avant le Covid par OpenHealth. « Ces chiffres sont toujours d’actualité puisque le marché est resté stable », explique-t-il. À condition toutefois que les laboratoires n’augmentent pas les prix de ces médicaments en vente libre, ni les pharmaciens. Aujourd’hui, insiste Luc Besançon, le souci majeur des fabricants est de stabiliser les prix. De fait, ils sont, eux aussi, confrontés à une hausse des coûts qui touchent même les emballages, verre, carton…

Les laboratoires d’OTC ne sont pas les premiers à revendiquer une baisse de la TVA. Avant eux, d’autres secteurs, tels que l’énergie et les transports, ont aussi réclamé dernièrement cette mesure. Elle influe certes favorablement sur le prix au consommateur, mais elle n’en reste pas moins inéquitable en profitant autant aux ménages aisés qu'aux plus modestes.


Source : lequotidiendupharmacien.fr