Selon une petite étude en ligne de Pharmed’Insight auprès de 327 pharmaciens, 93 % des répondants adhèrent à un groupement. Il s’agit pour une courte majorité (52 %) de groupements rassemblant moins de 300 officines. L’étude dévoile leurs motivations.
L’étude en ligne menée pendant un mois auprès des pharmaciens adhérents à Pharmed’Insight n’a pas valeur de sondage (échantillon non représentatif et de petite taille) mais permet de mettre en avant les motivations des titulaires quant à l’adhésion à un groupement. Si une courte majorité d’entre eux préfèrent les groupements de petite taille ou intermédiaire (20 % adhèrent à une structure de moins de 50 officines et 32 % à un groupement réunissant entre 50 et 300 pharmacies), les auteurs soulignent que « la répartition des officines dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 million d’euros est globalement homogène avec une préférence pour les très gros groupements ou les plus petits ». Celles dont le chiffre d’affaires est supérieur se dirigent davantage vers des « groupements de taille intermédiaire (entre 50 et 300 officines) ».
Les pharmaciens semblent satisfaits de leur choix puisque 90 % n’envisagent pas d’en changer dans les deux prochaines années. « Le groupement est avant tout un système communautaire qui engendre un investissement sur le long terme et une certaine fidélité de la part de ses adhérents », ajoutent les auteurs. Ce qui les pousserait à changer de groupement : des négociations jugées inefficaces sur les prix des médicaments avec les laboratoires, un manque de soutien face aux changements dans le secteur de l’officine ou pour développer son activité, ou encore l’absence de plateforme logistique ou de propositions de formations pertinentes.
Quant aux critères de choix d’un groupement, ils sont multiples. En premier lieu, les pharmaciens sont attachés aux conditions commerciales des laboratoires (82 %), le coût de l’adhésion (73 %), le peu de contraintes imposées (72 %) et le choix du ou des génériqueurs (70 %). Ils portent aussi une attention particulière à l’accompagnement aux nouveaux services (69 %), aux valeurs véhiculées par le groupement (68 %), à la présence d’une plateforme logistique (65 %), aux animations promotionnelles et au merchandising proposé (64 %) et au programme de formation (55 %). L’adhésion à une enseigne n’est un critère de sélection que pour 29 % des répondants. Cependant, les réponses varient selon la taille de l’officine puisque celles dont le chiffre d’affaires dépasse les 3 millions d’euros considèrent ce critère comme très important, au même titre que l’aide à la gestion de l’officine, le choix du logiciel métier et la présence d’une marque distributeur. Par ailleurs, 72 % des répondants jugent essentiel que leur groupement ne soit pas rattaché à un grossiste-répartiteur ou un fonds d’investissement.
Dans leur ensemble, les 327 pharmaciens interrogés estiment que les groupements doivent progresser, en particulier sur les conditions d’achat et le développement des services métier, mais aussi sur le soutien dans la gestion de l’officine et l’accompagnement des équipes terrain. Pour 88 % d’entre eux, « les groupements ont un rôle à jouer dans l’évolution du métier de pharmacien ».
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