La fondation Jean-Jaurès publie une première étude qui cerne le profil des personnes se revendiquant du mouvement des anti-masques français.
Moins virulent qu'en Allemagne ou en Angleterre, le mouvement des contestataires français du port du masque obligatoire n'a réuni que quelques centaines de manifestants en août à Paris. Mais la riposte des anti-masques s'organise, constate Antoine Bristielle, chercheur en sciences sociales, qui s'est fondé sur un peu plus d'un millier de réponses à un questionnaire en ligne pour tenter de dégager le profil de ces nouveaux militants.
Le profil des anti-masques français, que l'on attendait plutôt jeunes et issus des classes populaires - profil type des personnes attirées par les théories conspirationnistes et enclines à une forte défiance politique - est finalement bien différent. « D'une part, les femmes sont surreprésentées à près de 63 %, souligne l'enquête, et, d'autre part, l'âge de ces individus est relativement élevé avec une moyenne de cinquante ans. Leur niveau d'éducation est, lui aussi, assez haut, avec un Bac +2 en moyenne. » Dès lors, les catégories sociales supérieures y sont également surreprésentées : « les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 36 % des personnes interrogées, alors que leur poids n'est que de 18 % dans l'ensemble de la population française. Au contraire, les ouvriers et employés ne représentent que 23 % des anti-masques interrogés, soit la moitié de leur poids réel dans la population française. »
Par ailleurs, souligne cette étude, les anti-masques « se caractérisent par un fort tropisme de droite ». Parmi ceux « acceptant de se placer sur l'échelle gauche/droite, 36 % se disent de gauche et 46 % de droite ». Au total, les anti-masques sont plutôt plus diplômés que la moyenne, plus défiants envers les institutions, plus amateurs de thèses complotistes et plutôt des femmes.
Avec l'AFP.
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