Vers une refonte de la classification des emplois en pharmacie

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Publié le 08/06/2016

Préparateurs
Crédit photo : Phanie

Après avoir conclu en mars trois accords de branche consacrés à la revalorisation du point, à la formation professionnelle continue et à la rémunération des apprentis et des préparateurs, les partenaires sociaux viennent de fixer les priorités des prochaines négociations. « Nous allons réexaminer l’ensemble de la classification des emplois en pharmacie qui, dans sa version actuelle, date de 2008. Cette réflexion débutera fin juin en sous-commission paritaire », annonce Philippe Denry, président de la commission des Relations sociales et de la Formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Même si deux nouveaux coefficients - 250 et 320 - ont été créés en faveur des préparateurs dans un des accords conclus le 7 mars dernier, Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-Pharmacie, constate « une progression pour le moment dérisoire » et « espère qu’un élan sera redonné à la classification ». « Le passage facultatif des préparateurs au coefficient assimilé cadre fera partie des discussions », indique-t-il. Plus globalement, « le périmètre de la révision devra tenir compte des évolutions des métiers, notamment avec le développement de la vente en ligne », estime pour sa part Philippe Nocquet, juriste et représentant de l’Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). À cet égard, les partenaires sociaux ont été saisis d’un accord d’entreprise sur le travail de nuit dans une officine qui prépare des colis sur des plages horaires nocturnes. Or le travail de nuit en pharmacie n’est conventionnellement prévu que dans le cas des services de gardes et d’urgences. Les pratiques devancent les textes.