20 000 médecins volontaires contre 28 884 la semaine dernière s'étaient inscrits hier soir pour obtenir des doses de vaccins le 4 mars.
La semaine dernière, 11 226 officines avaient enregistré 28 884 médecins volontaires pour vacciner dès cette semaine. Hier, à la clôture des inscriptions pour la semaine prochaine, elles étaient moins de 6 000. Sur les 20 000 médecins ayant passé commande de vaccins pour la semaine prochaine, 12 000 ont demandé deux flacons de dix doses, 8 000 un seul flacon. Par conséquent, 320 000 patients pourront se voir administrer le vaccin AstraZeneca à partir du jeudi 4 mars.
Ces derniers chiffres n'étonnent pas davantage Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Il y voit la preuve que les médecins volontaires continuent – et finissent — de vacciner leur patientèle dans la cible des 50-64 ans atteints de comorbidités. « Il faut désormais mettre un terme à cette priorisation et ouvrir la vaccination à toutes les personnes de cette classe d'âge afin de simplifier la tâche des médecins », estime le président de la FSPF. Pour Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), cette priorisation voulue par les médecins pour faire barrage à la vaccination en officine est un écueil. « Les médecins ne parviennent pas tous à identifier ces patients et à organiser la vaccination dans leur cabinet », constate-t-il.
Selon lui, les chiffres de cette semaine démontrent qu'il est grand temps de changer de cap et d'ouvrir la vaccination à tous les 50-64 ans qui le souhaiteront. Ce verrou levé, plus rien ne fera barrage à la vaccination à l'officine, poursuit Gilles Bonnefond qui réclame la parution des textes l'autorisant, dès la semaine prochaine, « afin que les pharmaciens puissent se préparer à la prise de rendez-vous ».
Comme l'USPO, la FSPF voit le temps venu de vacciner en officine. Un sujet qui sera certainement sur la table le 26 février, lors de la réunion hebdomadaire entre les deux syndicats et le cabinet du ministre de la Santé.
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais