Le ministère de la Santé vient d’annoncer que l’autorisation d’un seul parent, et non plus des deux, suffirait désormais pour permettre la vaccination contre le Covid-19 des enfants âgés de 5 à 11 ans. Cette modification a été permise par la loi instituant le passe vaccinal.
Autorisée depuis le 15 décembre pour les enfants avec comorbidité ou vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée, la vaccination des 5-11 ans a été élargie à l’ensemble de la tranche d’âge le 22 décembre. Jusqu’au 6 janvier, l’autorisation d’un seul des deux parents était exigée pour permettre cette vaccination. Mais à cette date, le gouvernement a dû se conformer à une demande du Conseil d’État qui estimait que l’accord des deux parents était nécessaire. Une décision que déplorait le Monsieur Vaccin du gouvernement, le Pr Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, alors que la campagne de vaccination pédiatrique démarrait doucement.
Ce midi, à l’occasion d’un point presse hebdomadaire sur la campagne vaccinale, le ministère de la Santé s’est réjoui d’être en capacité de revenir à la norme précédente, à savoir l’accord d’un seul des deux parents pour permettre la vaccination des 5-11 ans, ce qui permet d’harmoniser la doctrine avec celle appliquée aux 12-15 ans (les 16 ans et plus n’ayant pas besoin d’accord parental). « L’autorisation parentale reste requise mais elle est simplifiée, elle peut émaner de l’un ou de l’autre parent. C’est une très bonne nouvelle et un DGS-Urgent va être envoyé pour informer les professionnels de santé de ce changement », indique le ministère.
Le gouvernement espère que ce levier, associé à plusieurs autres, va accélérer cette campagne pédiatrique poussive. Au 23 janvier, 216 000 enfants de 5 à 11 ans ont reçu une injection, soit 3,8 % de cette tranche d’âge. Pire, selon des données de l’assurance-maladie arrêtées au 9 janvier, seulement 2,8 % des 350 000 enfants présentant une comorbidité ont reçu un vaccin. Le nombre de centres de vaccination déclinant une ligne pédiatrique continue d’augmenter (635 au 24 janvier). En sus, le gouvernement compte sur l’élargissement des effecteurs de cette vaccination, à savoir les pharmaciens, infirmiers et sages-femmes, pour accélérer la campagne. Sans dévoiler les chiffres des premières commandes de Pfizer pédiatrique passées hier et aujourd’hui, le ministère les qualifie d’encourageants. Par ailleurs, selon ses estimations, sur les 5,7 millions de 5-11 ans, 940 000 auraient été infectés, ce qui laisserait « 4,8 millions d’enfants susceptibles d’être vaccinés, à date », un délai de deux mois devant être observé entre une infection et la vaccination.
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