Année après année, la propagation du moustique-tigre s'avère de plus en plus problématique en France. Pour lutter contre ce fléau et prévenir les cas d'arboviroses, le député Olivier Véran a élaboré un projet de loi visant notamment à favoriser les opérations de démoustication, y compris chez les particuliers.
Renforcer la prévention des maladies vectorielles transmises par les insectes : c'est toute l'ambition de la proposition de loi déposée par Olivier Véran, député (LaREM) de l'Isère. Neurologue de profession, l'élu souhaite que les autorités adoptent « de nouveaux moyens » pour lutter contre la propagation du moustique-tigre, ce diptère à l'origine de cas de dengue et de chikungunya, dans les départements d'outre-mer mais aussi en métropole.
Soutenu par le groupe de la majorité à l'Assemblée nationale, Olivier Véran estime que les pouvoirs publics sont « démunis et ne disposent pas des moyens nécessaires pour lutter conte ce fléau ». Alors que des opérations de démoustication ont été décidées récemment dans le Sud-Ouest, le député isérois appelle justement à davantage d'anticipation. Dans son texte, il évoque la possibilité de procéder à ces opérations, « y compris chez les propriétaires privés ». Sur demande de l'Agence régionale de santé (ARS), des agents pourraient donc être mandatés pour venir désinsectiser chez des particuliers.
(Carte de la présence du moustique-tigre en France (2019) Sources Vigilance-moustiques à partir des données officielles)
En mai dernier le ministère de la santé répertoriait 51 départements français officiellement concernés par aedes albopictus, soit 9 de plus qu'en 2018. En l'absence de vaccin efficace contre les arboviroses, éviter la prolifération des moustiques-tigres est une priorité pour Olivier Véran. Des « expérimentations innovantes » pourraient ainsi être permises, « après avis du Haut Conseil de la santé publique et, le cas échéant, de l’ANSES et du Haut Conseil des biotechnologies », selon le texte de la proposition de loi. En cas de validation par ces autorités, les préfets pourraient alors décider la tenue d'une expérimentation, pour une durée maximale de trois mois. À titre d'exemple, le député cite le cas de l'île de la Réunion qui « souhaite irradier des moustiques mâles pour les rendre stériles et limiter ainsi la population des moustiques dans une zone donnée », procédé déjà employé dans certains pays comme la Chine. Renvoyée devant la commission des affaires sociales, cette proposition de loi, s'il était adoptée, pourrait prendre effet à compter du 1er janvier 2020.
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