Le lymphome est un cancer qui reste mal connu, y compris des patients, selon une étude publiée par France Lymphome Espoir. À l’occasion de l'édition 2016 de la journée mondiale du lymphome qui se tient ce jeudi 15 septembre, l'association diffuse trois vidéos pour sensibiliser les Français à cette maladie.
Seulement 70 % des malades en France connaissent le type de lymphome dont ils sont atteints (alors qu'il en existe une soixantaine), et 54 % ont compris quelles étaient les caractéristiques du lymphome qui les touche, selon une étude menée par l'association France Lymphome Espoir à l'occasion de la journée mondiale du lymphome. La publication de cette étude s'accompagne d'une campagne de communication auprès du grand public, avec trois brèves vidéos mettant en scène l'humoriste Raphaël Mezrahi aux côtés de l'animateur Michel Drucker, ou des comiques Laurent Baffie ou Chantal Ladesou.
Rappelons que plus de 18 000 nouveaux cas de lymphomes sont diagnostiqués chaque année en France (et environ 256 000 dans le monde), ce qui en fait le cancer le plus commun chez les adolescents et les jeunes adultes, et le 5e chez les adultes. Se développant dans le système lymphatique, ces cancers sont responsables de 4 000 décès par an dans l'Hexagone. La maladie comporte deux grandes catégories. Les lymphomes hodgkiniens, ou maladie d’Hodgkin, sont les plus connus, mais représentent moins de 15 % des cas. Les lymphomes non hodgkiniens, les plus fréquents (85 % des cas), ont vu leur nombre augmenter de près de 5 % par an au cours des dernières décennies. « Ses causes sont inconnues mais il est admis que certains produits chimiques et des facteurs environnementaux pourraient favoriser son développement », précise France Lymphome Espoir. Souvent difficiles à diagnostiquer, ces cancers se manifestent par des gonflements des ganglions, une forte fatigue, ou encore des démangeaisons permanentes.
Alors que, grâce aux progrès des traitements, le nombre de patients en rémission augmente, leurs préoccupations se portent davantage sur les effets psychosociaux à long terme de la maladie, souligne l'association. Selon l'étude, réalisée auprès de 668 personnes - des patients ou leurs proches -, les deux tiers des malades français ont peur de la rechute, tandis qu'un tiers a connu une modification de son image physique et de ses relations sociales, et près d'un quart (23 %) une dépression ou une baisse de l'estime de soi. Presque la moitié se sent par ailleurs plus dépendant du fait de la maladie, 28 % ayant même déménagé pour habiter avec un proche, et 20 % ont perdu leur emploi ou rencontré des difficultés professionnelles ou scolaires.
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