Une nouvelle version de StopCovid sera opérationnelle à partir du 22 octobre a annoncé le Premier ministre ce 12 octobre sur « FranceInfo ».
Lancée début juin, la première mouture de cette application n'a pas su convaincre les Français qui n'ont été que 2,6 millions à la télécharger sur leur smartphone. Sans surprise, StopCovid a eu une influence plus que relative dans la lutte contre l'épidémie avec un nombre dérisoire de notifications envoyées à de potentiels cas contacts (en plus de 4 mois moins de 8 000 personnes s'y sont déclarées positives pour environ 500 alertes envoyées, selon des chiffres officiels). Alors qu'il a reconnu lui-même ne pas y avoir recours, Jean Castex et son gouvernement veulent maintenant relancer le projet StopCovid alors que le nombre de contaminations ne cesse d'augmenter ces dernières semaines. Le Premier ministre n'a pas souhaité donner de détails sur les modifications qui seront apportées, mais selon « Europe 1 » l'application pourrait changer de nom et devenir « Alerte Covid ». Toujours selon la station de radio, il serait envisagé de baisser de 15 à 5 minutes le temps de contact nécessaire pour être détecté par l'appli et une attention particulière serait portée aux personnes se rendant dans les bars et restaurants. Une grande campagne de communication est à l'étude pour promouvoir cette version 2 de StopCovid qui pourrait également servir à diffuser des informations officielles.
Désinstallée près de 700 000 fois par des utilisateurs, StopCovid 1 fonctionne « mal » selon les propres mots de Cédric O. Le secrétaire d'État au Numérique veut désormais trouver des « relais et des alliés », citant notamment les professions médicales. « Si elles estiment que c'est utile, alors elles doivent le dire », a-t-il précisé. Interrogé par « BFM Tech », Cédric O a par ailleurs écarté l'idée d'envoyer des alertes locales via la version 2 de StopCovid. Il a aussi promis un fonctionnement « plus interactif » mais confirmé qu'elle ne deviendrait en aucun cas obligatoire. Elle sera en revanche plus coûteuse, le plafond de dépenses mensuel pour cette application sera en effet fixé autour de 200 000 euros contre 100 000 euros jusqu'à présent.
La question de rendre StopCovid compatible avec les applications utilisées par nos voisins européens, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, ne semble toujours pas à l'étude. Le gouvernement français espère en tout cas atteindre des chiffres comparables à ceux observés en Allemagne et au Royaume-Uni, où les applications de traçage ont été bien plus massivement téléchargées. Néanmoins, l'adhésion de la population ne suffit pas toujours pour que le système soit efficace. Ainsi, outre-Rhin, à peine plus de 4 300 notifications avaient été envoyées fin septembre grâce au StopCovid teuton nommé « Corona Warn-App ».
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