Bien que formés en masse pour anticiper le départ à la retraite des baby-boomers, les médecins généralistes ne répondent pas à l’appel. Sur les 19 625 postes d’internat ouverts entre 2004 et 2010, seulement 5 503 candidats exercent aujourd’hui en libéral. Soit 28 % des effectifs initialement prévus. Ce sont donc 14 122 médecins de famille qui font défaut, en milieu rural comme dans les centres urbains.
Selon les statistiques publiées dans « le Quotidien du médecin » du 2 avril 2015, 4 254 postes aux épreuves classantes nationales (ECN) n’ont pas été pourvus au cours des sept dernières années. Mais pire que ces postes vacants, il y a la disparition inexpliquée de 6 300 internes ayant entamé un diplôme d’études spécialisées en médecine générale (DES).
En moyenne, 1 000 étudiants par an quittent la filière pour se destiner à d’autres fonctions, parfois très éloignées de la médecine. Cette hémorragie, bien supérieure à celle des autres spécialités médicales où le taux de ces « évaporations » atteint environ 10 %, est symptomatique des maux dont souffre la médecine générale. Pour un certain nombre d’étudiants, elle reste considérée comme un tremplin vers d’autres diplômes d’études spécialisées. Tandis que plus d’un tiers redoute l’exercice libéral et se tourne vers l’hôpital ou le salariat en centre de santé. Enfin, effrayés par les conditions de travail dans les déserts médicaux, des étudiants renoncent à la médecine générale pour les éviter et, de facto, ils les accentuent.
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