Selon les chiffres du ministère de la Santé, près de 800 000 personnes pourraient voir leur passe sanitaire désactivé samedi prochain, 15 janvier, parce qu'elles n'ont pas reçu leur dose de rappel. Un chiffre qui pourrait toutefois être surestimé.
Le gouvernement l'avait annoncé, les passes sanitaires des personnes ayant reçu leur deuxième injection il y a 7 mois (ou leur primo-injection dans le cas du vaccin Janssen) seront désactivés à partir du 15 janvier si elles n'ont pas reçu leur dose de rappel. Combien de personnes se retrouveront dans cette situation ? Difficile, voire impossible, de donner un chiffre précis, concède le ministère de la Santé. Lors d'un point presse le 11 janvier, ce dernier a précisé que 800 000 personnes pourraient perdre leur passe sanitaire ce samedi. Un chiffre « probablement surestimé », ont aussitôt nuancé les experts de l'avenue de Ségur, car il ne tient pas compte des personnes disposant d'un certificat de rétablissement du Covid-19 datant de plus de trois mois. Certificat qui, rappelons-le, est valable pour une durée de six mois. « On n'est pas à l'abri d'une bonne surprise et d'un chiffre qui, en réalité, soit inférieur. Et puis on a toute la semaine qui vient pour que ces personnes fassent leur rappel dans les temps », a également observé le ministère.
Invité de la matinale de « France Info » ce 12 janvier, Olivier Véran a d'ailleurs donné un chiffre légèrement inférieur à celui indiqué la veille par le ministère dont il a la charge. « On a à peu près entre 500 000 et 700 000 personnes qui, il y a deux jours, n'avaient pas encore reçu leur rappel (7 mois après la deuxième injection). Parmi eux, un nombre conséquent a présenté une infection », a confirmé le ministre de la Santé. Globalement, Olivier Véran estime que « 4 millions de Français qui relevaient de la troisième dose ont été contaminés ». Il faut également se souvenir que pour les plus de 65 ans et les personnes souffrant de comorbidités, la date butoir avait été fixée au 15 décembre. Par ailleurs, à partir du 15 février, le délai entre la deuxième injection et la dose de rappel sera ramené à 4 mois pour conserver son passe.
Selon les chiffres d'Olivier Véran, 98 % des personnes vaccinées de plus de 65 ans ont fait leur rappel sept mois après leur dernière injection. « Le taux d'acceptabilité du rappel est énorme », tient-il à souligner. Si l'on prend en compte l'ensemble de la population, 29,5 millions de personnes ont reçu leur dose de rappel à la date du 9 janvier, sachant que les 12-17 ans n'y sont pas encore éligibles, sauf ceux jugés à risque, immunodéprimés ou présentant des comorbidités.
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