Les partenaires sociaux de la branche se sont entendus pour revaloriser la grille conventionnelle des salaires. Avec une hausse annoncée de 1,3 %, le point officinal passera de 4,509 à 4,568 euros. La prime d’équipement sera portée à 76 euros.
À l’issue de la première commission mixte paritaire de l’année, les partenaires sociaux ont décidé de ne pas patiner sur les salaires. L’objectif ? « Trouver un accord pour que le point officinal ne soit pas gelé en 2020, comme il l’a été en 2017 », indique Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO Pharmacie. La négociation s’est arrêtée sur une revalorisation de 1,3 %, légèrement supérieure à la hausse du SMIC de 1,2 % en vigueur depuis le 1er janvier 2020.
Pour Philippe Denry, président de la commission Entreprise officine de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « c’est un compromis satisfaisant qui ménage à la fois le pouvoir d’achat des salariés et les charges des entreprises. Il est nécessaire de rester modéré pour prendre en compte toutes les typologies d’officines dans un contexte économique encore perturbé ». Des arguments partagés par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), en ligne avec la FSPF sur ce dossier. « C'est un accord équilibré », confirme Daniel Burlet, en charge des relations sociales à l'USPO. Du côté des syndicats de salariés, l’UNSA et la CFTC se déclarent comme FO Pharmacie favorables à la signature, même si la hausse du point ne prend pas suffisamment d'altitude. « C’est un accord a minima que l'on accepte, car c'est ça ou rien ! regrette Olivier Clarhaut, bâtir une politique salariale uniquement en fonction de l’inflation n’est pas ambitieux. L’écart entre le coefficient plancher 100, au niveau du SMIC, et le coefficient 240 d’un préparateur débutant n’est pas assez prononcé. Il est loin d’être à la hauteur de ce qu’il devrait être au regard de la différence de qualification et des responsabilités. » Des reproches chiffrés que Daniel Burlet tempère au regard des entreprises, « avec une masse salariale chargée moyenne d’environ 200 000 euros par an, une hausse de 1,3 % du point officinal se traduira sur le bilan par une augmentation des charges de l’ordre de 3 000 euros qu’il faudra trouver dans l’économie de l’officine ». En marge de cette négociation sur les salaires, la prime d’équipement est rallongée d’un euro, ce qui portera son forfait à 76 euros.
Seules les pharmacies adhérentes à la FSPF ou à l'USPO devront, après la signature de l’accord de branche, répercuter ces nouveaux montants sur les bulletins de salaire à compter du 1er janvier 2020. Les autres pharmacies, celles non syndiquées, ne sont pas liées tant que l’arrêté d’extension n’est pas publié au « Journal officiel », ce qui leur laisse une flexibilité de quelques mois avant de devoir s'aligner sur cette nouvelle grille conventionnelle.
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