Sous le titre « santé sacrifiée, symptôme de la pauvreté », le Secours populaire publie aujourd’hui les résultats d’un sondage selon lesquels, en matière de santé, la crise continue de creuser les écarts entre les Français. Au seuil de la pauvreté, ils sont de plus en plus nombreux à renoncer aux soins dentaires ou à un rendez-vous chez un spécialiste.
Plus d’un Français sur trois connaît des difficultés au moment de payer des actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale, comme les soins dentaires et l’optique. Selon le dixième sondage réalisé par le Secours populaire, en partenariat avec IPSOS, ce taux atteint même 64 % chez les personnes les plus modestes, c’est-à-dire disposant d’un revenu mensuel légèrement supérieur au seuil de pauvreté officiel (1 000 euros) et très proche du SMIC. Parmi elles, 53 % avouent qu’il leur est difficile de cotiser à une complémentaire santé.
Ces Français témoignent d’une détérioration de leur situation. Ils sont 35 %, contre 31 % en 2008, à avoir déjà renoncé à l’achat de prothèses dentaires ou à l’avoir reporté de plusieurs mois. Même chose pour l’achat de lunettes ou de lentilles de contact. Plus grave encore, au sein des foyers disposant de moins de 1 200 euros par mois, la moitié a renoncé à une consultation chez le dentiste ou l’a repoussée, soit une hausse de 22 points par rapport à 2008.
De manière générale, ce sondage atteste d’une dégradation des personnes en situation de pauvreté depuis la crise. Près de 7 Français interrogés sur 10 estiment en effet que les difficultés d’accès à la santé se sont aggravées. Pour les ménages modestes, ces inégalités commencent dans l’assiette : 48 % d’entre eux affirment ne pas avoir les moyens de se procurer une alimentation saine.
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