La réforme du premier cycle des études de santé sera mise en place en septembre 2020. Elle s’appuiera sur un rapport qui vient d’être remis aux ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé.
Le rapport sur la refonte du premier cycle des études de santé, dont les grandes lignes avaient été dévoilées début décembre, a été remis par le Pr Jean-Paul Saint-André à la ministre de l’Enseignement supérieur et à la ministre de la Santé.
Sur la base de ce rapport, les ministres annonceront, dans le courant du mois de janvier 2019, les axes de cette réforme, avec les déclinaisons législatives et réglementaires, le paramétrage de Parcoursup à partir de novembre 2019. Ensuite, le nouveau dispositif sera mis en place en septembre 2020.
Dans les grandes lignes, ce rapport propose de remplacer la première année commune aux études de santé (PACES) par un « portail santé », une année accessible à condition d’avoir suivi trois ans de Sciences des vies et de la terre (SVT) au lycée et à l’issue de laquelle seront sélectionnés 50 %, voire 70 % des futurs professionnels de santé. Aucun redoublement ne sera permis.
Le reste des effectifs, soit 30 % environ des étudiants, seront recrutés au niveau licence ou master parmi les meilleurs étudiants des filières biologie, mathématiques, ou sciences humaines, pourvu qu’ils aient suivi une « mineure santé » dès le début de leurs études.
Toutefois, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) dénonce le manque d’ambition de ce rapport. « D’une part, il n’indique pas si les étudiants en première année de santé pourront faire un seul choix ou plusieurs », commente Antoine Soula, vice-président en charge de l'enseignement supérieur à l’ANEPF. Autrement dit, pourront-ils candidater à la fois en pharmacie, médecine, dentaire, etc., ou devront-ils faire un choix ? C’est pourtant un élément crucial pour la filière pharmacie, qui a souffert d’être choisie par défaut avec la PACES. « D’autre part, avec le portail santé, nous risquons de reproduire les erreurs de la PACES, avec une année de sélection, et non de formation, regrette Antoine Soula. Nous aurions souhaité la mise en place d’une réforme plus ambitieuse, avec une licence de sciences en santé, dont la première année ouvrirait aussi à la poursuite d’études dans le milieu paramédical (manip radio, biotech, etc.). » Une idée qui n’a pas été retenue dans le rapport.
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