Dans son allocution du 9 novembre, le président de la République a annoncé plusieurs mesures autour de la question du rappel vaccinal anti-Covid.
À partir du 15 décembre, le passe sanitaire des plus de 65 ans va être désactivé, en l'absence d'une dose de rappel, exactement « 6 mois et 5 semaines après la précédente injection », comme l'a confirmé ce matin le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Cette suspension du passe sanitaire ne concerne pour l'heure que les plus de 65 ans. Pour des raisons « juridiques et techniques », les personnes ayant des comorbidités ou qui sont immunodéprimées ne pourront voir leur passe sanitaire suspendu. Appliquer cette mesure à cette dernière catégorie de personnes serait en effet contraire aux préconisations de la CNIL en matière de protection des données personnelles.
Les dernières annonces d'Emmanuel Macron au sujet du rappel vaccinal ont également soulevé une autre question. Les professionnels de santé, aides-soignants ou encore les sapeurs-pompiers, tous concernés par l'obligation vaccinale, devront-ils impérativement recevoir leur troisième dose (ou deuxième avec le vaccin Janssen) pour pouvoir continuer à exercer ? Pour l'instant, la réponse est « non », a confirmé Gabriel Attal même s'ils sont « incités à le faire ». Si la question est tranchée pour le porte-parole du gouvernement, elle ne l'est pas pour tout le monde néanmoins. Invité ce matin de Jean-Jacques Bourdin sur « BFM TV-RMC », Christophe Castaner, chef du groupe LREM à l'Assemblée nationale, n'est pas tout à fait sur la même ligne que Gabriel Attal. « Au bout de 6 mois, on a une perte d'immunité. Le président ne l'a pas précisé mais ça me paraît une évidence que la troisième dose soit obligatoire pour les soignants. C'est pour protéger les personnels soignants mais aussi toutes les personnes qui viennent à l'hôpital », estime l'ancien ministre de l'Intérieur.
Alors que les personnes âgées de 50 à 64 ans pourront elles aussi être éligibles à une dose de rappel à partir de début décembre, Gabriel Attal a d'ailleurs confirmé que la suspension du passe sanitaire pourrait à terme s'appliquer à d'autres personnes que les plus de 65 ans. Évoquant notamment les 60-64 ans, le porte-parole du gouvernement a reconnu qu'il y aurait « une certaine logique à ce que (le passe sanitaire soit désactivé) pour les autres publics auxquels le rappel est ouvert ».
À l’heure actuelle, impossible de savoir combien de pharmaciens ont reçu une dose de rappel, au grand dam de Gilles Bonnefond, porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). « On ne le sait pas, il serait temps que les pharmaciens soit considérés comme des professionnels de santé dans les tableaux de la DREES notamment, à cause de cela on ne peut pas avoir de statistiques précises », regrette-t-il. S'il estime que la profession doit « montrer l'exemple » au sujet de la dose de rappel, Gilles Bonnefond pense que la rendre obligatoire pour les pharmaciens n'aurait « que peu d'intérêt aujourd'hui ».
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