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Prévoyance santé : une couverture très disputée

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Publié le 12/10/2017
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La majorité des syndicats de la branche officine (titulaires et salariés) ont sélectionné APGIS comme nouvel assureur prévoyance et santé. Une option qui ne fait pas l'unanimité, deux syndicats, l'USPO et FO ayant choisi de ne pas se séparer de Klesia, l'assureur historique des pharmacies d'officine. Face à ces deux positions, chaque titulaire reste toutefois libre de son choix.
nouvel assureur en prévoyance-santé

nouvel assureur en prévoyance-santé
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Au premier janvier 2018, la pharmacie d’officine aura un nouvel assureur en prévoyance-santé. Mais ce choix a consommé la rupture entre les syndicats. Car si lors de la réunion de la commission mixte paritaire du 2 octobre, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), côté titulaires, et la CFDT, la CFTC, la CGC et la CGT, côté salariés, ont opté pour l’APGIS, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et les deux syndicats les plus représentatifs des salariés, FO et UNSA, ont renouvelé leur confiance au groupe de protection sociale Klésia, partenaire historique des pharmacies d’officine.

Ces deux derniers syndicats ne souhaitent pas quitter le régime de branche, misant sur la sauvegarde d’un régime collectif, seul selon eux à assurer une mutualisation des risques, et donc un équilibre entre cotisations et prestations. C’est en ce sens qu’ils se sont prononcés en faveur d’une stratégie de labellisation (voir encadré) avec Klésia, classé au 5e rang des institutions de prévoyance.

En choisissant APGIS à l’issue d’un appel d’offres, la FSPF et quatre syndicats de salariés ont opté pour un autre poids lourd de la prévoyance, APGIS. Le nouvel assureur recommandé par la branche pharmacie d'officine totalise un volume de cotisations de 434,2 millions d’euros, se plaçant à la neuvième place des institutions de prévoyance. APGIS est d’autant moins une inconnue qu’elle bénéficie depuis 2015 des recommandations des branches répartition et industrie pharmaceutique.

Que faire des réserves ?

Si la solvabilité de ces deux assureurs est comparable, ils ne partagent pas la même vision de la protection sociale. Klésia n’a jamais été favorable à la procédure de recommandation, comme l’indiquait récemment Christian Schmidt de la Brélie, son P-DG, dans un entretien à l’hebdomadaire « L’Argus de l’assurance ». Déterminée à ne rien lâcher sur son statut d’organisme paritaire, Klésia est également décidée à s’opposer au transfert à l’assureur « recommandé » des sommes affectées aux réserves. Une transaction qu’elle juge illégale.

Faux ! répond Philippe Denry, président de la commission des Affaires sociales et de la Formation professionnelle de la FSPF. Ces réserves sont la propriété de la branche pharmacie d'officine qui les a constituées grâce à la bonne gestion des partenaires sociaux. Elles devront donc être transférées au nouvel assureur « recommandé » sous un délai prescrit à partir de la fin de la désignation de Klésia, soit le 31 décembre prochain.

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3379