Après l’appel d’offres lancé en mai 2017, les partenaires sociaux finalisent un accord de recommandation en matière de prévoyance, qui n'a toutefois pas de valeur impérative. Par ailleurs, aucun terrain d'entente n'a été trouvé sur les salaires.
À l’issue de la commission mixte paritaire qui s’est tenue le 2 octobre 2017, les partenaires sociaux de la branche n’ont conclu aucun accord portant sur la revalorisation de la grille conventionnelle des salaires. La négociation est ajournée en 2018. Le point officinal reste bloqué à 4,355 euros.
Si les salaires n’avancent pas, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a enclenché la vitesse supérieure en matière de prévoyance. Après l’appel d’offres lancé en mai 2017, l’organisation patronale majoritaire a mis sur la table un protocole de recommandation en faveur de l’institution de prévoyance APGIS. Alors que les clauses de désignation ont été jugées en 2013 contraires à la Constitution, la branche de la pharmacie n’avait pas remis en cause la gestion du régime de prévoyance et de frais de soins de santé précédemment confiée à Klésia. Cette situation ne pouvait être que transitoire avec l’échéance cette année des derniers contrats collectifs en cours, c'est-à-dire ceux des salariés cadres et assimilés de l’officine. Dans les prochains jours, un accord de branche officialisera cette recommandation « qui fera l’objet d’une demande d’extension par un arrêté ministériel », indique la FSPF dans un communiqué.
Non-signataire, l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) a choisi une autre voie, celle de la labellisation en faveur de Klésia. « Nous incitons nos adhérents à ne pas se séparer de Klésia et nous reconnaissons sa qualité de services », souligne Daniel Burlet, en charge des relations sociales à l’USPO.
Quoi qu'il en soit, ni la recommandation, ni la labellisation n’ayant de caractère impératif, les titulaires conservent le choix de se positionner : ils peuvent reconduire leurs contrats chez Klésia, suivre la recommandation en faveur de l’APGIS, ou choisir n’importe quel autre assureur à compter du 1er janvier 2018.
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