La rentrée est particulièrement agitée pour le gouvernement. Après les agriculteurs qui bloquent aujourd’hui la capitale, les professions médicales pourraient elles aussi se mobiliser prochainement.
La loi de santé, qui sera examinée au Sénat à partir du 14 septembre, reste un motif de grogne pour les médecins. La suppression du tiers payant généralisé obligatoire par la commission des Affaires sociales du Palais du Luxembourg (même si le dernier mot revient à l’Assemblée nationale), n’a pas suffi à apaiser la colère des praticiens libéraux.
Des actions protestataires locales appelées à avoir une résonance nationale sont programmées, telle la marche organisée les 11, 12 et 13 septembre par des médecins de Saône-et-Loire (MST 71) entre Chalon-sur-Saône et Château-Chinon. À partir du 3 octobre, les syndicats demandent à leurs troupes d'organiser un « blocage sanitaire » : il s’agit de mettre en place, jusqu’au retrait du projet de loi, et pour une durée indéterminée, un « arrêt total d’activité des soignants libéraux » – avec fermeture des structures libérales et arrêt des vacations dans les hôpitaux publics.
MG France invite de son côté les généralistes à la fermeture reconductible de leurs cabinets, le 5 octobre. La CSMF reste pour sa part fermement opposée au tiers payant généralisé et appelle les praticiens à « la désobéissance civile » à chaque étape d’application forcée de la dispense d’avance de frais.
Les pharmaciens aussi pourraient entrer dans la danse. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016 qui se profile inquiète la profession. Le nouveau tour de vis prévu sur le poste Médicament pourrait mettre le feu aux poudres. Déjà, les collectifs « Pigeons Pharmaciens » et « Ma Pharmacie ne fermera pas » ont décidé de lancer une nouvelle journée de mobilisation le 30 septembre.
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