La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a été reçue jeudi dernier à Matignon, pendant plus de deux heures, pour étudier les modalités d’application de son plan d’urgence pour l’officine. Selon son vice-président, Philippe Besset, le gouvernement est d’accord pour mettre en place une procédure afin de déterminer les pharmacies en difficulté sur le territoire. Le choix de l’interlocuteur auprès duquel les titulaires concernés pourraient se déclarer n’est pas encore arrêté (ARS ou autre).
Lors de leur entretien avec les services du Premier ministre, le président de la FSPF, Philippe Gaertner, et Philippe Besset, ont également rappelé que toutes baisses de prix devaient être compensées.
Pour Matignon, « la signature de la convention représente la feuille de route et s’il était constaté des baisses de ressources pour la pharmacie, elles seraient compensées, sachant que c’est l’assurance-maladie qui en a le pilotage, avec les honoraires », indique Philippe Besset, qui pointe là un désaccord avec la position de son syndicat.
« Notre approche est différente, explique le vice-président de la FSPF. Nous considérons en effet que les mesures correctrices doivent être concomitantes des décisions gouvernementales, sans attendre les conclusions de l’observatoire sur la rémunération. Autrement dit, s’ils prévoient des baisses de prix, on évalue leur impact et on applique les dispositifs compensateurs en même temps, pas un an après. » « Notre revendication n’est pas encore entendue par le gouvernement, mais elle devra l’être », insiste Philippe Besset, qui assure en revanche que « cet entretien conforte notre stratégie de l’honoraire pour compenser les baisses de prix ». « L’autre stratégie revient à considérer qu’il n’y ait plus de baisses de prix. Or on nous a bien fait comprendre que c’était illusoire », explique le vice-président de la FSPF.
Enfin, les représentants de la FSPF estiment avoir eu une écoute attentive concernant leur demande de « boîte à outil fiscal » pour favoriser les procédures de rachats-fermetures et les regroupements de pharmacie.
« On nous a clairement indiqué que c’était le moment de faire ça », assure Philippe Besset. La FSPF a donc demandé l’organisation d’une réunion interministérielle entre Bercy, le ministère de la Santé et les représentants de la profession pour actionner le dispositif.
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