Pharmaciens, bouchers et boulangers s'associent dans une initiative commune et inédite pour défendre la vitalité des commerces de centre-ville.
Pour la première fois, un syndicat de pharmaciens s’allie aux confédérations nationales des boulangers et des bouchers. S'estimant tous fragilisés par les zones commerciales à la périphérie des villes, ils lancent une pétition de soutien à la proposition de loi du Sénat pour la revitalisation des centres-villes et des centres bourgs.
N’éteignez pas les lumières de la ville ! Ce cri est lancé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui se joint aux confédérations nationales de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF) et de la boucherie, boucherie-charcuterie et traiteurs (CFBCT). Cette alerte s’adresse tant aux élus locaux qu’à la population. Aux premiers, les trois professions demandent instamment de soutenir le projet de loi du Sénat portant Pacte national pour la revitalisation des centres-villes et des centres bourgs. Le consommateur est, quant à lui, interpellé pour signer une pétition à partir de la mi-mai. Il lui sera demandé par voie électronique ou sous format papier, au comptoir, de réclamer à ses élus et aux pouvoirs publics de renforcer l’attractivité des centres-villes en termes d’urbanisme et d’accessibilité, mais surtout de durcir les conditions de délivrance des autorisations d’exploitation des grandes surfaces.
Cette alliance inédite des pharmaciens avec les métiers de bouche est motivée selon Philippe Gaertner, président de la FSPF, par le statut de chef d’entreprise des titulaires, eux aussi fragilisés par la désertification des centres-villes. Elle est aussi dictée par l’urgence de faire passer un texte auprès du Sénat en juin, mais surtout à l’Assemblée nationale, à la rentrée, qui a pour objectif de rééquilibrer le rapport de force actuellement favorable aux zones commerciales (non-respect des appellations, réglementation du travail différenciée) et pénalisant pour les implantations de commerces de proximité en centres-villes (fiscalité, réglementation…).
« Il faut donner un coup d’arrêt à cette concurrence déloyale et mortelle pour nos centres-villes. Nous n’avons ni la puissance financière, ni les lobbies de la grande distribution. Mais ce sont nos commerces de proximité qui vont perpétuer la vie dans nos communes. S’ils disparaissent le mouvement sera irréversible », mettent en garde les trois professions, faisant valoir, entre autres, le poids qu’elles représentent en matière de formation des jeunes.
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