Alors que les pharmaciens ne savent toujours pas s'ils seront un jour autorisés à réaliser des TROD Covid-19, la ville de Nice propose depuis aujourd'hui à ses habitants de bénéficier de tests sérologiques gratuits.
Comme le rapporte le quotidien local « Nice-Matin », cette campagne de dépistage est ouverte à tous les habitants de Nice (âgés de plus de 3 ans) à condition qu'ils présentent un justificatif de domicile. Après s'être inscrits en ligne ou par téléphone, les Niçois qui veulent savoir s'ils ont été infectés ou non par le coronavirus se voient ensuite proposer un rendez-vous dans l'un des trois centres mis à disposition par la municipalité. Alors que les inscriptions sont ouvertes depuis ce lundi, l'initiative aurait déjà séduit 18 000 personnes. Selon le maire (LR) Christian Estrosi, Nice est la première grande ville française à proposer un dépistage massif à ses administrés. Sur la base du volontariat, les Niçois qui bénéficieront de ces tests sérologiques seront ensuite invités à remplir un questionnaire anonyme qui permettra d’alimenter les recherches épidémiologiques menées par le CHU de la préfecture des Alpes-Maritimes. Lancé officiellement ce mercredi 10 juin, ce programme doit se poursuivre jusqu'au mois de juillet. Les résultats sont communiqués dans un délai de 48 heures et si la personne présente des symptômes, elle pourra être orientée vers un centre médical pour confirmer le diagnostic par un test PCR.
Co-président de la chambre syndicale des pharmaciens des Alpes-Maritimes (FSPF), Philippe Delaye, titulaire à Cannes, ne se dit pas choqué par l'initiative décidée à Nice, même s'il se pose quelques questions. « Sur le principe en lui-même, cela ne pose aucun problème selon moi, l'Organisation mondiale de la Santé a bien dit qu'il fallait tester à tout prix. Ma seule interrogation c'est de savoir quels tests sont utilisés et quelle est leur fiabilité », se demande-t-il. Pour le moment, il n'a pas encore eu de retours de confrères niçois, mais il salue en tout cas que le fait que le personnel engagé dans cette campagne de dépistage soit équipé de masques FFP2. « Si nous devions proposer des TROD Covid-19 en officine, la question des protections se poserait. S'ils devaient être réalisés dans les mêmes conditions que les TROD angine, cela me semblerait délicat. Il faudrait que les patients et les pharmaciens aient également des masques FFP2 », estime-t-il.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine