L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publie un rapport sur le retour sur investissement de la politique de lutte contre le tabagisme mise en œuvre en France entre 2016 et 2020.
En prenant en compte les principales mesures - qui sont l’augmentation progressive du prix du tabac, la mise en place du paquet de cigarettes neutre ou standardisé, le remboursement des substituts nicotiniques et le dispositif annuel Mois sans tabac - l’OCDE considère que le Programme national de lutte contre le tabagisme français est particulièrement coût/efficace, avec un rendement moyen estimé de 4 euros pour chaque euro investi dans les actions de prévention.
« Si ces mesures étaient maintenues sur la période 2023-2050, elles permettraient d’éviter environ 4 millions de cas de maladies chroniques, d’économiser 578 millions euros par an en dépenses de santé et d’augmenter l’emploi et la productivité du travail de l'équivalent de 19 800 équivalents temps plein (ETP) supplémentaires par an, par rapport à un scénario dans lequel elles ne seraient pas appliquées », estime l’OCDE.
De plus, en ne prenant en compte que Mois sans tabac, l’OCDE estime que pour chaque euro investi dans cette opération, plus de 7 euros sont économisés sur les dépenses de santé du fait de l’arrêt du tabagisme.
En maintenant ce dispositif entre 2023 et 2050 (pour un coût par année d’environ 12 millions par an), on pourrait réduire les dépenses de santé de 94 millions d’euros par an en moyenne. « À l’horizon 2050, Mois sans tabac permettrait d’éviter notamment : 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 44 000 cas de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) et 28 000 cas de cancers », détaille l'OCDE. Par ailleurs, son effet augmenterait l’emploi et la productivité du travail, pour une valeur estimée à 85 millions d’euros par an. Cette mesure, ainsi que l’ensemble de la politique de lutte contre le tabagisme, ont donc toutes leurs chances d’être reconduites dans les prochains plans tabac et santé.
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