Annoncée alors que l'affaire du Lévothyrox commençait à prendre de l'ampleur, la mission pour améliorer l'information sur les médicaments, composée de représentants d'associations de patients et de professionnels de santé, est officiellement créée.
Annoncé par la ministre de la Santé Agnès Buzyn le 6 septembre dernier, le groupe de travail chargé de travailler à l'amélioration de l'information sur les médicaments, à la fois à destination des professionnels de santé et des patients, dévoile sa composition. Il s'appuiera notamment sur « l'exemple du déficit d'information sur le changement de formule du Lévothyrox, dont il pourra proposer une analyse ».
Il est coprésidé par Magali Leo, de l'association Renaloo (maladies rénales), et par Gérald Kierzek, médecin et chroniqueur radio. Les autres membres sont Corinne Devos, de l'Association François Aupetit, Henri Bergeron, sociologue, coordinateur scientifique de la chaire santé de Sciences Po, Dr Lucas Beurton-Couraud, médecin généraliste dans le Finistère, élu URPS Bretagne et membre du groupe expert « médicament » du Collège de médecine générale, Dr Béatrice Clairaz-Mahiou, pharmacienne d’officine en région parisienne, élue URPS île de France, coprésidente de l’Européenne de pharmacie clinique officinale (EPCO) et spécialisée dans les soins de support et l’accompagnement des patients atteints de cancer. Les rapporteurs de la mission sont auditrices au Conseil d’État : Dorothée Pradines et Sara-Lou Gerber.
« La mission rendra son rapport, avec ses propositions, avant le 31 mai 2018 », indique le ministère de la Santé dans un communiqué, en précisant que ses travaux commencent dès aujourd'hui. « Cette mission doit permettre d'identifier des moyens innovants et plus performants de délivrer aux usagers et aux professionnels de santé une information claire et accessible sur l'ensemble des médicaments. » Les membres de la mission auditionneront des représentants des patients, des professionnels de santé, des médias et experts des réseaux sociaux, des industriels du médicament ou encore les agences sanitaires. Interrogé sur le sujet la semaine dernière, Dominique Martin, directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), a reconnu que « notre analyse du risque en amont a été insuffisamment sociétale » et qu'il aurait fallu mettre en place « des expérimentations, par exemple sur un département, avec une association de patients, pour avoir un processus plus interactif ».
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