Depuis plusieurs jours, des panneaux publicitaires installés par des militants antivax créent la polémique à Toulouse. Alors que la mairie s'était dans un premier temps déclarée dans l'incapacité de les retirer, la préfecture de Haute-Garonne et le gouvernement ont décidé de prendre les choses en main.
Des panneaux affichant des messages remettant clairement en cause l'innocuité des vaccins anti-Covid pour les enfants sont apparus ces derniers jours dans les rues de Toulouse. « 1 accident cardiovasculaire pour 100 injections : la santé de nos enfants vaut plus que des vaccins expérimentaux », « Vaccination Covid : 1 effet secondaire grave sur 100 : et si c'était votre enfant ? ».... Deux exemples de messages que l'on pouvait lire sur ces panneaux qui ont suscité l'indignation de plusieurs médecins et citoyens toulousains. À l’origine de cette campagne d'affichage : les militants de Réinfo Covid et l'une de ses émanations, le Conseil scientifique indépendant, de fervents opposants à la vaccination anti-Covid.
La ville @Toulouse a recensé 9 affiches antivax. Elle précise ne pas pouvoir intervenir juridiquement sur des panneaux appartenant à une société privée (basée en Meurthe-et-Moselle), sauf "si elles provoquent un trouble à l'ordre public" #Toulouse https://t.co/WbTscTOjJZ
— Stephane Thepot (@canardumidi) August 17, 2022
Plusieurs habitants de la Ville rose, scandalisés par ces affiches et leurs messages mensongers, ont contacté la mairie. Cette dernière s'est déclarée dans l'incapacité d'agir, les panneaux étant installés sur des terrains privés. Bien décidés à ne pas en rester là, des médecins et notamment le président du Conseil départemental de l'Ordre des médecins de Haute-Garonne, vont alors saisir la préfecture. Cette dernière va alors décider d'agir, d'abord en condamnant l'installation de ces panneaux, puis en demandant « aux forces de sécurité de dresser des procès-verbaux de constatation afin de déterminer très précisément les lieux d'implantation de ces affiches », avec l'idée d'engager des poursuites contre « les auteurs de ces affiches et ceux qui les ont laissées apposer ».
Ce 18 août, les services de l'État ont décidé d'accélérer. L'affaire des panneaux antivax de Toulouse est remontée jusqu'aux oreilles de la secrétaire d'État en charge de la Citoyenneté, Sonia Backes. « Alertée sur la campagne d'affichage anti-vaccination en cours à Toulouse, j'ai demandé au préfet d'utiliser les voies de droit appropriées pour la faire cesser », a-t-elle tweeté, ajoutant ensuite qu'un « arrêté d'interdiction sera pris, et un signalement adressé au Procureur de la République ».
Alertée sur la campagne d'affichage anti-vaccination en cours à Toulouse, j'ai demandé au préfet d'utiliser les voies de droit appropriées pour la faire cesser. Un arrêté d'interdiction sera pris, et un signalement adressé au Procureur de la République. Stop à la désinformation ! pic.twitter.com/rzE6hHml0j
— Sonia Backes (@SoniaBackes) August 19, 2022
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