Les propositions de la FSPF

Plutôt qu’une déréglementation totale du secteur de l’officine, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) préconise 20 mesures qui permettraient de réaliser des économies sans augmenter la consommation de médicaments. Le syndicat propose notamment :

- d’étendre le répertoire générique aux produits non-remboursables, afin de garantir au public l’équivalence des médicaments tout en favorisant une baisse des tarifs. Selon la FSPF, une telle mesure permettrait de baisser de 20 à 30 % les prix des médicaments tout en offrant la possibilité à des entreprises françaises de produire et d’exporter des médicaments génériques d’automédication.

- De créer un corridor de prix pour les médicaments non remboursables.

- D’autoriser la rétrocession entre les officines pour les médicaments à prix non réglementés pour un chiffre d’affaires limité. L’objectif : développer le pouvoir d’acheteur des pharmaciens et faire diminuer les prix publics.

- De développer le tiers payant et la dispense d’avance de frais pour les médicaments d’automédication.

- De ramener le taux de TVA de 10 % à 2,1 % sur la médication officinale. Cette baisse de TVA serait compensée par la création d’une taxe sur les produits dérivés du tabac (cigarettes électroniques).

- D’étendre les missions du pharmacien dans le cadre des soins de premier recours à la dispensation et l’administration des vaccins sur acte valant prescription, mais aussi à la réalisation d’actes de dépistage (HIV, asthme, diabète, angine, grippe…).

- De permettre la préparation des doses à administrer (PDA) et sa prise en charge pour les patients incapables d’avoir une bonne observance de leur traitement.

- De supprimer le délai de 5 ans interdisant la vente des pharmacies après un transfert ou un regroupement, afin de redonner du dynamisme au secteur des officines.

- De fluidifier les transmissions en supprimant l’obligation de détenir 5 % des parts de façon directe par les pharmaciens exerçants.