Si elle ne peut occulter certaines difficultés et la disparition de 193 officines en 2017, la profession de pharmaciens a toutes les raisons de croire en l’avenir. Car grâce à des jeunes qui s’installent de plus en plus tôt, la relève est là.
Comme les années précédentes, les statistiques démographiques du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens ont leur part d’ombre. Sur un réseau de 21 192 officines, chaque semaine, quatre fermetures d’officine ont été enregistrées au cours de l’année 2017. Parmi elles, 36 % concernaient des restitutions de licences, leur titulaire n’ayant pas trouvé d’acquéreur. L'âge du départ à la retraite ne cesse d'ailleurs d'augmenter : ils sont 1 177 inscrits à la section A âgés de plus 66 ans, soit 1,6 % de plus qu’en 2016.
Mais la profession a toutes les raisons d’être optimiste. Car les premiers frémissements observés les années précédentes se confirment. Les adjoints choisissent de s’installer de plus en plus tôt. En 2017, 51 % d’inscriptions d’adjoints en section A (titulaires) concernaient des jeunes de moins de 36 ans. L’intérêt pour une profession en pleine évolution se confirme également dans les nouvelles inscriptions à la section D (adjoints) qui ont augmenté de 1,1 % par rapport à 2016.
Autre signal positif, en 2017, pour la première fois, la majorité des fermetures d’officines (57 %) résultent de regroupements ou de cessions de clientèle. Cette tendance traduit une rationalisation du réseau officinal dont se félicite Alain Delgutte, président de la section A (titulaires). Outre la garantie d'un accès à une pharmacie en moins de 15 minutes par la route, à tous les Français, il voit pour preuve de la robustesse du maillage officinal, le fait que « dans deux cas seulement, en 2017, la fermeture d’une officine a laissé un village sans pharmacie à moins de 10 kilomètres à la ronde ».
Ce réseau stable, harmonieux, préservant sur le territoire une présence pharmaceutique à raison de 32,6 officines pour 100 000 habitants devrait du reste recevoir de nouvelles garanties. Le CNOP attend en effet ardemment les textes d’application de l’ordonnance réseau qui favorisent et simplifient les transferts en zones dites fragiles.
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