Durant la crise sanitaire, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ont grandement montré leur utilité. Elles ont fait fonctionner pleinement l’organisation des soins ambulatoires, dans la répartition du matériel (masques, SHA, outils de protections…) aux professionnels de santé, comme dans la continuité des soins des patients les plus vulnérables. Certaines structures ont même créé des centres d’accueil Covid-19, avec succès. Pour cette mission réussie, différents représentants des professions de santé ont réclamé au gouvernement de leur confier une nouvelle mission, la « gestion de crise », avec une rémunération à la clé. Une demande pour le moment restée sans réponse.
Car avant de confier de nouveaux défis aux CPTS, les autorités cherchent d’abord à en augmenter le nombre, qui reste très insuffisant sur le territoire. En effet, en septembre 2020, on en dénombrait 73 en état de fonctionnement… C’est-à-dire bien loin des 1 000 attendues pour 2022 ! Pour stimuler les projets, l’assurance-maladie a annoncé en novembre qu’elle revalorisait fortement les enveloppes octroyées pour créer une CPTS, qui passent à 87 500 euros (au lieu de 50 000) pour les plus petites CPTS (moins de 40 000 habitants), et à 157 500 euros (au lieu de 90 000) pour les CPTS les plus grandes (plus de 75 000 habitants).
L’assurance-maladie n’a pas oublié d’inciter les pharmaciens à prendre part à une structure d’exercice coordonné, quelle qu’elle soit. Avec une révision à la hausse de la rémunération des pharmaciens qui participent à une équipe de soins primaires (ESP), une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), ou une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Cette rémunération, fixée à 420 euros au titre des années 2019 et 2020, passera à 620 euros en 2021 et à 820 euros en 2022.
Par ailleurs, la participation du pharmacien à un exercice coordonné conditionnera, à partir de 2022, le versement de la ROSP services, qui comprend l'incitation forfaitaire à la numérisation et à la télétransmission, la valorisation de la FSE, l'utilisation de la messagerie sécurisée de santé (MSS) et l'ouverture du dossier médical partagé (DMP). Enfin, rappelons que les pharmaciens, et de manière plus large les professionnels de santé, ont jusqu’à 2022 pour faire partie de ce type de structure, avant de risquer une pénalité de leur rémunération.
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